Recevoir la newsletter

Une carte de séjour temporaire pour les métiers en tension (5/7)

Article réservé aux abonnés

Les métiers en tension relèvent majoritairement de l'industrie et du bâtiment. 

Crédit photo chokniti - stock.adobe.com
[DOSSIER JURIDIQUE] En ce qui concerne les travailleurs étrangers, la loi « immigration » a implanté un titre de séjour exceptionnel, permettant de régulariser temporairement la situation de ceux exerçant dans des métiers en tension.  >>> Dossier réalisé en partenariat avec la Fédération des acteurs de la solidarité <<<<

IV. Ce qui change pour les métiers en tension

A. Conditions pour l’exercice d’un métier en tension
 

Les métiers en tension se caractérisent comme des professions faisant face à des difficultés de recrutement. Selon les dernières données publiées, on compterait quatre catégories de métiers. Il s’agit principalement des métiers « en lien avec les besoins de biens et services de proximité », ceux relevant majoritairement du bâtiment et de l’industrie, les métiers les plus qualifiés de l’industrie et du bâtiment, et les professions d’ingénieurs de services.

Il n’est pas rare de voir des ressortissants étrangers travailler dans ces secteurs en manque de main-d’œuvre. La loi « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » prévoit pour ces étrangers sans papiers la possibilité de demander une carte de séjour portant la mention « travailleur temporaire » ou « salarié » pour une durée d’un an. Pour l’obtenir, certaines conditions doivent cependant être remplies (Ceseda, art. L. 435-4 nouveau, et code du travail, art. L. 5221-5) :

→ avoir exercé une activité professionnelle salariée figurant dans la liste des métiers en tension durant au moins 12 mois au cours de la dernière année (au lieu des 8 prévus dans le projet initial) ;

→ occuper, au moment de la demande, un emploi relevant de la liste des métiers en tension ;

→ justifier d’une période de résidence ininterrompue d’au moins 3 ans en France.

B. Appréciation de la demande par le préfet et opposabilité

Afin de pouvoir apprécier la demande de régularisation, le préfet pourra prendre en compte divers éléments, en fonction de la situation de la personne concernée :

→ l’insertion sociale et familiale ;

→ le respect de l’ordre public ;

→ l’intégration à la société française ;

→ l’adhésion aux modes de vie et valeurs de la société.

Dans le cas où il aurait fait l’objet d’une condamnation, d’une incapacité, ou d’une déchéance de l’autorité parentale, l’étranger travaillant dans un secteur en difficulté de recrutement ne pourra pas se voir délivrer le titre de séjour « travailleur temporaire » ou « salarié » pour une période d’un an.

Cette disposition sera applicable jusqu’au 31 décembre 2026 au plus tard.

 

>>> Le dossier juridique complet : 

Loi « immigration » : ce qui change dans le droit des étrangers (1/7) (accès gratuit)

Un droit au séjour des étrangers fragilisé ? (2/7)

Quelle nouvelle règlementation pour l’asile ? (3/7)

De nouvelles procédures applicables au contentieux des étrangers (4/7)

Une carte de séjour spécifique aux métiers en tension (5/7)

Durcissement des dispositions applicables aux MNA (6/7)

Modification de la législation en matière d'éloignement (7/7)

Questions/Réponses de la FAS avec ses adhérents

Juridique

Insertion

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur