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En 2021, un tiers des personnes hébergées étaient mineures

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Selon une étude de la Drees, en 2021, près d'un tiers des personnes accueillies en centres d'hébergement d'urgence sont mineures.

Crédit photo Antoine Boureau / Hans Lucas via AFP
Répartition, profils des usagers et motifs de l’accueil. La dernière enquête de la Drees, publiée le 11 octobre, recense les particularités du contingent de l’hébergement d’urgence en 2021.

90 %. Tel est le taux d’occupation des centres d’hébergement d’urgence au 31 janvier 2021. Dans une enquête publiée le 11 octobre, la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) analyse le contingent et les profils des personnes hébergées au sein des différentes structures d’accueil. Ainsi, les 3 100 centres que comptait le territoire début 2021 comprenaient 218 200 places où, tous secteurs confondus, les publics restaient 18 mois en moyenne.

« La moitié des places se trouvent dans l’hébergement dit “généraliste” : 51 900 dans les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) et 57 500 dans les autres centres d’accueil », dont près des deux tiers sont des places d’urgence », précise l’étude.

Un dispositif national d’accueil sous-dimensionné

Les structures du dispositif national d’accueil (DNA) des demandeurs d’asile et des réfugiés accueillent, quant à elles, 102 500 places, majoritairement dédiées aux demandeurs d’asile.

Leur répartition se décline en quatre catégories de lieu d’hébergement :

  • 46 900 places dans les hébergements d’urgence pour demandeurs d’asile (Huda) ;
  • 43 900 places dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) ;
  • 8 700 places en centres provisoires d’hébergement (CPH), dédiés aux bénéficiaires d’une protection internationale ;
  • 3 000 places dans les centres d’accueil et d’examen des situations (Caes) ;
  • 6 200 places en établissements d’accueil mère-enfant.

« 81 % des personnes n’ont pas la nationalité française, 77 % sont ressortissantes d’un pays hors de l’Union européenne et 38 % sont des demandeuses d’asile. Plus précisément, 55 % des personnes en CHRS et 77 % de celles en autres centres d’accueil sont étrangères », détaille le document.

> A lire aussi : Santé mentale : des leviers d’action pour les HLM

Près d’un tiers de mineurs en centres d’hébergement

En termes de profils, début 2021, 32 % des individus hébergés sont mineurs. L’enquête révèle également la grande proportion de jeunes majeurs recensés au sein du DNA : les 18-24 ans et les 25-34 ans y représentent respectivement 17 % et 32 %. Les personnes de 50 ans et plus sont, pour leur part, minoritaires (9 %).

Par ailleurs, près de la moitié du public hébergé est composé d’hommes seuls sans enfant. Adultes et enfants compris, 57 % des usagers sont également de sexe masculin. 

« 16 % des adultes hébergés sont des personnes seules avec enfant(s), contre 7 % des adultes dans l’ensemble de la population, essentiellement des mères isolées », souligne la Drees.

Activité professionnelle pour près d’un quart des adultes

Malgré leur situation, 15 % des majeurs des structures de droit commun travaillent. 20 % des adultes des autres centres d’accueil et 28 % du public de CHRS exercent aussi un emploi. Pour ces derniers, 8 % en contrat à durée indéterminée.

Des parcours multiples

Les antécédents des personnes hébergées révèlent que, juste avant leur entrée  :

  • plus de la moitié (56 %) étaient déjà logées dans une structure pour public en difficulté sociale (essentiellement dans un centre d’hébergement ou à l’hôtel) ;
  • 17 % étaient sans abri ;
  • 12 % étaient hébergées ou logées par un tiers ;
  • 5 % vivaient dans un hébergement de fortune ou une habitation mobile ;
  • 5 % disposaient de leur propre logement dans le parc social ou privé (en tant que locataire, propriétaire ou sous-locataire).

Enfin, dans l’hébergement généraliste, les motifs d’admission sont variés : pour 9 % des intéressés, la principale raison évoquée par l’établissement correspond aux violences conjugales (14 % des femmes adultes), pour 5 % à une rupture familiale et 2 % à une rupture conjugale.

>> L’étude de la Drees « 200 personnes accueillies en centres d’hébergement en 2021 »

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