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Demandeurs d’asile : des capacités d’accueil plus importantes en 2023

Demandeurs d’asile : des capacités d’accueil plus importantes en 2023 ?

Le rapport note également une augmentation des personnes forcées de quitter leur pays, avec plus de 110,8 millions d'individus à la mi-mai 2023.

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Le dernier rapport de l'association Forum réfugiés, en vente à partir du jeudi 20 juin retrace, chiffres à l'appui, l’évolution des conditions d’accueil des étrangers sur le territoire français en 2023. Une année marquée par l'adoption de nombreux textes répressifs.

Un contexte de répression des étrangers. Chaque année, l’association Forum réfugiés publie un rapport établissant un état des lieux de l’asile et la migration. L'occasion de rappeler qu'en France et dans le monde, la situation des personnes forcées de se déplacer devient de plus en plus compliquée.

  • En cause, l’adoption de textes particulièrement agressifs à l’encontre des étrangers. Du côté de l’Europe, c’est le Pacte européen qui a instauré des mesures restreignant les droits des demandeurs d’asile.
  • En France, avec l’adoption de la loi « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration », le pays a mis en place l’un des textes les plus répressifs en matière d’immigration de ces quarante dernières années.

Hausse des demandes d'asile. En ce qui concerne la situation sur le territoire français, le rapport indique une augmentation globale des demandes d’asile :

  • Aux guichets uniques pour demandeurs d’asiles (GUDA), en combinant le nombre de premières demandes (145 522), et de nouvelles demandes (21 910), il est constaté une hausse de près de 7,5%,
  • A l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), le total des sollicitations de protections internationales enregistrées atteint 142 649, soit une augmentation de 8,6% par rapport à 2022,
  • Les requêtes pour un réexamen ont, quant à elles, augmenté de 14,6% entre 2022 et 2023.

Une autre donnée vient également conforter ces chiffres, à savoir le total de premières demandes formulées par les mineurs non accompagnés (MNA). Au nombre de 1 327, il s’agit « du plus haut niveau de demandes d’asile pour les MNA jamais enregistré en France, le précédent record datant de 2004 (1 221) », indique le rapport.

Ecart dans les chiffres des places d'hébergement. Des éléments qui appellent à se poser la question de la capacité d’accueil des migrants présents sur le sol français. Il est d’abord dressé le constat d’une augmentation du nombre de places d’hébergement. Selon les informations communiquées par le ministère de l’Intérieur, 108 814 places d’hébergement ont été financées.

  • Pourtant, à en croire les données sur l’exécution budgétaire de 2023, plus de 2000 n’étaient pas ouvertes cette année-là, ce qui réduirait le nombre à 106 806.
  • Par ailleurs, selon un rapport communiqué par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) à La Cimade, le chiffre serait encore plus bas de 3,4%, sans compter celles ouvertes en Outre-mer.

Accès à un lieu d'accueil. Une différence qui interroge, mais qui permet néanmoins d’étudier les modalités d’accueil des structures qui organisent l’accueil. Le rapport explique notamment qu’une disparité en termes de lieux où sont réalisées les dépenses, avec des coûts qui peuvent aller de 18,8 à 34,5 euros par jour selon l’hébergement et sa localisation.

  • Le plus inquiétant reste l’accessibilité de ces lieux d’accueil, car dans les faits, le financement ne concerne qu’une partie d’entre eux,
  • Tenant compte des informations précédemment communiquées par l’OFII, 3% des places sont indisponibles, 2,7% sont vacantes,
  • Cela signifie qu’en réalité, seulement 94,3% des places seraient actuellement mobilisables pour accueillir du public.

A noter que ces structures ne comptabilisent pas uniquement des demandeurs d’asile, mais également des déboutés, ou des bénéficiaires de la protection internationale. A titre d’exemple, dans les centres d’accueil et hébergements d’urgence pour demandeurs d’asile (CADA et HUDA), 61 204 demandeurs sont comptabilisés, soit seulement 61,4% des places que le ministère de l’Intérieur considère comme étant ouvertes.

>>> A lire aussi Un Etat membre est-il tenu de reconnaître le statut de réfugié octroyé par un autre Etat ?

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