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À Nantes, Coallia organise une mise à l'abri 100 % féminine (5/8)

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« Un espace pour déposer leur douleur et qu’elles sachent que nous sommes là pour les aider à mieux rebondir » Benoît Haein, chef de service de l'association Coallia

Crédit photo Mélanie Kochert
[ENQUÊTE] C'est un lieu unique en France. Depuis 2016, Coallia y accueille des migrantes victimes de violences, leur offrant un espace sécurisé pour se reconstruire et s'insérer dans la société.

 

Si l’on croise quelques visages masculins dans les logements de ce centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) situé à Nantes, aucune chance qu’il s’agisse d’un migrant. Et pour cause, ce centre d’accueil est réservé à un public féminin ; le seul en France à présenter cette singularité.

Depuis sa création en 2016, ce dernier, porté par l’association Coallia, accueille des femmes ayant subi des violences, seules ou avec enfants, à qui une prise en charge dédiée est proposée dans un climat sécurisé. « Notre vœu de départ : nous spécialiser pour pouvoir répondre aux vulnérabilités propres à ces femmes. On voulait, et c’est toujours le cas, qu’elles aient un espace pour déposer leur douleur et qu’elles sachent que nous sommes là pour les aider à mieux rebondir », retrace Benoît Haein, son chef de service.

Présente pour les épauler dans leurs procédures administratives, l’accès aux soins, au logement ou à l’insertion socio-professionnelle, l’équipe sociale du Cada propose également des activités et des ateliers de prévention, de soutien à la parentalité ou d’affirmation de soi où les questions de genre, et en particulier la lutte contre les violences faites aux femmes, sont au cœur de la démarche.

Au fil du temps, les travailleurs sociaux ont acquis une expertise de ce public féminin mais ils savent aussi s’appuyer sur les nombreux partenariats que le centre a noué avec les acteurs locaux engagés dans cette lutte. « A force d’être confrontés de façon constante aux mêmes problématiques, nos intervenants sont capables de déceler les signaux faibles et donc mieux y répondre. Mais, ils peuvent orienter les femmes et les enfants les plus fragilisés vers une psychologue qui intervient en soutien une demi-journée par semaine. Nos activités et notre accompagnement suggèrent aux femmes accueillies ici qu’elles sont attendues et entendues », ajoute le chef de service. De 60 places à l’origine, le Cada dispose actuellement de 90 places, essentiellement en logements diffus à travers le département.

 

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