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Hébergement : les associations demandent la mise en place de mesures urgentes

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Homeless beggar man sitting outdoors in city asking for money donation.

Photo d'illustration 

Crédit photo Adobe Stock
Le Collectif des Associations unies enjoint le gouvernement de prendre des mesures « ambitieuses » et « durables » pour endiguer les effets de la crise sanitaire sur l'hébergement des plus démunis. 

Alors que, dans son allocution du 24 novembre, Emmanuel Macron a choisi de ne pas s’exprimer sur la situation des personnes à la rue, les 39 associations (Croix-Rouge française, Fondation Abbé-Pierre, France terre d’asile…) du Collectif des Associations unies alerte sur la dégradation de leur situation et de leur prise en charge.

Le 115 toujours débordé

Ainsi, face à la montée des urgences sociales liées aux confinements successifs, le Collectif demande la mise à l’abri de tous ceux qui appellent le 115, numéro national d’assistance et d’orientation pour les personnes sans abri. Malgré l’ouverture de 9 000 places d’hébergement depuis le 18 octobre, date du début du plan « hiver », des milliers de personnes restent sans solution.

A titre d’exemple, le 13 novembre, 3 500 personnes ont contacté le 115 et n’ont pas obtenu de réponse. De même, au début du mois, 80 % à 90 % des personnes en demande n’ont, quant à elles, pas obtenu de solution d’hébergement. « Un grand nombre de personnes à la rue est découragé et ne tente même plus de contacter le service. Par ailleurs, les places ouvertes sont souvent peu qualitatives », explique Florent Guéguen, porte-parole du collectif et directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité (Fas). En effet, en province, seulement 20 € en moyenne par jour sont alloués par les pouvoirs publics à l’hébergement. « La question de l’accompagnement social vers un logement pérenne se pose donc », indique ce dernier.

Endiguer les expulsions

Parallèlement, la nécessité d’objectifs quantitatifs de sortie vers le logement des personnes en hébergement d’urgence fixés par l’Etat est requise. « Les préfectures, les bailleurs sociaux et les collectivités doivent être mobilisés pour que ces personnes trouvent des solutions pérennes. Les places vont fermer au printemps et des personnes vont à nouveau se retrouver à la rue », précise le directeur général de la Fas.

La crainte se porte également sur les nombreuses expulsions locatives qui pourraient avoir lieu à partir d’avril 2021. « Les frais des ménages l’hiver augmentent, particulièrement dans les logements des personnes les plus précaires, souvent mal isolés », explique Christophe Robert, porte-parole du collectif et délégué général de la Fondation Abbé-Pierre.

Des aides insuffisantes

Le collectif appelle au financement de 150 000 logements sociaux par an dont 60 000 financés par le prêt locatif aidé d’intégration (PLAI). Il réitère également l’importance d’accorder le revenu de solidarité active (RSA) aux jeunes de 18 à 25 ans sans emploi, nombreux à ne pas bénéficier de la solidarité familiale. La reconduction, dès cet hiver, de la distribution de chèques de services est aussi demandée pour soutenir les familles bénéficiaires de l’aide alimentaire dont le nombre explose. « Alors que sur les 100 milliards d’euros prévus dans le plan de relance économique de la France 2020-2022, 100 millions (0,8 %) concernaient les plus démunis, nous sommes inquiets car l’attention aux plus souffrants n’est pas suffisante », conclut Christophe Robert.

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