La Fondation internationale de recherche appliquée sur le handicap (Firah) a publié, lundi 17 janvier, les résultats de la recherche « Enfants à besoin particulier, processus inclusif et liens aux pairs » (1). Cette étude avait pour objectif « d’identifier ce qui favorise ou entrave la construction et l’évolution des relations entre enfants quand l’un d’eux est en situation de handicap ». Pour cela, 32 enfants ont été suivis pendant 18 mois. Parmi eux, Camille, Kiyan, Louane et Myriam dont l’histoire est racontée dans quatre livrets distincts. Ces enfants vivent en famille et fréquentent à temps partiel une crèche, une halte-garderie ou une école maternelle. Ils bénéficient d’un suivi au Camsp (centre d’action médico-sociale précoce) ou au Sessad (service d’éducation spéciale et de soins à domicile).
Respecter le rythme de l'enfant
Au-delà de leur parcours respectif, ces livrets proposent surtout aux familles, aux professionnels des crèches, des haltes-garderies, des écoles et des institutions médico-sociales des pistes permettant de favoriser les relations entre les enfants. Car, comme le souligne la Firah, « les enfants en situation de handicap éprouvent des difficultés à établir des relations avec leurs pairs non handicapés ou avec leurs pairs en situation de handicap ». Ces petits guides permettent de repérer ce qui peut aider ou non l'enfant à nouer des liens avec ses pairs. Et surtout à respecter son rythme : « Afin de favoriser les moments où il se sent bien avec les autres, il faut tenir compte du temps dont il a besoin pour se familiariser avec les environnements divers qu’il fréquente (crèche, école, lieu de soin…). » D'autant plus que le mode de communication des enfants en situation de handicap moteur ou cognitif ne passe pas toujours par la parole ou des gestes que les autres comprennent : « Respecter cette temporalité ouvrira davantage d’occasions d’entrer en communication ou d’amorcer une réponse à une sollicitation. »
(1) La recherche a associé quatre laboratoires (ClipsyD, université ParisNanterre ; Grhapes, INSHEA ; Lisst-Cers, université Toulouse Jean Jaurès ; PCPP, Université de Paris), deux équipes internationales (Italie et Brésil) et une équipe de psychologues-coordinatrices. Elle a été cofinancée par l’IReSP (CNSA), la Firah, le CCAH, la Fondation AG2R La Mondiale et l’UPL, et soutenue par l’Anecamsp, le Cesap et Trisomie 21 France.