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Aidants : l'Igas suggère de transformer les plateformes de répit en services médico-sociaux

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L'Igas vient de remettre ses conclusions sur la situation des aidants en France à Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités.

Crédit photo Peter Maszlen - stock.adobe.com
Dans un rapport remis le 31 janvier à Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, l’inspection générale des affaires sociales (Igas) dresse un panorama des solutions de répit existantes. Constatant de nombreux freins à leur déploiement, l’institution formule 55 recommandations.

Missionnée par le gouvernement, en mars 2022, dans le but de faire évoluer le cadre juridique et financier de l’offre de répit pour les proches aidants, l’inspection générale des affaires sociales (Igas) a remis ses conclusions, mardi 31 janvier, à Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Dans son rapport, l’institution dresse un panorama des solutions de répit existantes, expose les freins à leur développement et formule 55 recommandations pour lever ces obstacles.

Priorité aux professionnels

Alors que 9,3 millions de personnes déclarent apporter une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie en 2021, selon les derniers chiffres de la Drees (rirection de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), l’Igas souligne que les aidants insistent en premier lieu, avant toute solution de répit, « sur l’importance d’un accompagnement soignant et médico-social approprié pour les personnes aidées ».

D’autant que, comme l'indique le rapport, les 250 plateformes sont « mal articulées » sur le territoire : cinq départements n’en comptent aucune quand 10 % sont concentrées dans les Hauts-de France. Afin de renforcer leur rôle, l’Igas suggère de réviser leur statut juridique pour en faire des services médico-sociaux.

Le relayage en question

La mission déplore aussi que l’offre de suppléance à domicile soit encore « très modeste ». Parmi les principaux freins : des financements qui restent très « ponctuels » et « largement méconnus » et un « modèle juridique et économique encore indéterminé ». Alors que cette expérimentation de relayage a été reconduite jusqu’en décembre 2023, l’Igas préconise, entre autres, de mettre en place, dans toutes les plateformes, une offre de suppléance sur des temps de moins de 4 h (« temps libéré »), avec un reste à charge symbolique ou encore de structurer une offre de suppléance de 4 h à 48 h consécutives, en s’appuyant de manière privilégiée sur les services d’aide à domicile.

De manière générale, les recommandations de la mission ont vocation à alimenter la nouvelle stratégie pour les aidants qui devrait être annoncée courant 2023. Rappelant que les aidants jouent « un rôle essentiel pour la solidarité nationale », l’inspection estime cependant que l'appui du gouvernement ne doit pas se faire « au détriment d’une politique plus globale de soutien aux personnes aidées, indispensable pour répondre à l’insuffisance ou à l’inadaptation de l’accompagnement de certaines personnes, en établissement ou à domicile ».

 

>>> Consulter le rapport de l’Igas

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