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Des associations alertent Manuel Valls sur les conditions de vie des migrants à Calais

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Sept associations qui interviennent auprès des réfugiés à Calais - le Secours catholique, Médecins du monde, Emmaüs, la Cimade, l'Auberge des migrants, Salam et Calais, ouverture-humanité - dénoncent, une fois de plus, un "véritable scandale humanitaire" et demandent à être reçues par le Premier ministre pour discuter des mesures à prendre "de toute urgence", sans quoi elles ne pourront plus poursuivre leurs actions.
Dans un courrier adressé vendredi 5 juin à Manuel Valls, elles rappellent que les migrants sont près de 3 000 dans la jungle calaisienne et que "ce chiffre va probablement encore augmenter de façon sensible dans les semaines qui viennent". Les conditions de vie sur le terrain mis à disposition par la ville de Calais et la région il y a à peine deux mois sont "déplorables", pointent-elles. Quant au centre Jules-Ferry, ses capacités "sont déjà dépassées".
Les sept organisations demandent la mobilisation "de tous les moyens nécessaires pour améliorer sans délai les conditions de vie sur le terrain", afin de mettre en place un "accès à l'eau, à des toilettes, à un éclairage public et à un dispositif de sécurité facilitant l'intervention des secours". Elles souhaitent également des moyens nouveaux pour protéger et héberger les quelque 120 femmes et enfants ainsi que les mineurs isolés "qui survivent dans la jungle". Elles exigent, enfin, une concertation rapide en vue de la création d'un autre site d'accueil dans le Calaisis "pour limiter la concentration et les tensions dans et autour du centre Jules-Ferry" et l'implantation de centres du même type dans d'autres régions.
Dans un communiqué, par ailleurs, Pierre Henry, directeur général de France Terre d'asile, rejoint ces demandes, en qualifiant la situation calaisienne de "symbole même de l'impuissance et de l'absurdité". Il importe, selon lui, que soit définie une politique claire : "Oui ou non, sommes-nous prêts à accepter un camp de réfugiés dans la sixième puissance du monde ? Si c'est oui, alors mettons-le aux normes internationales, et si c'est non, alors traitons avec dignité toutes les personnes qui sont bloquées dans cette impasse".
Ces revendications interviennent alors que les expulsions de migrants menées à Paris dans le quartier de La Chapelle ainsi qu'à Calais au début du mois "ont ajouté des tensions" et provoqué "des arrivées supplémentaires sur le bidonville".

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