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Un remaniement "technique" ciblé sur les ministères sociaux

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Inévitable au lendemain de la défaite de la majorité présidentielle aux élections régionales, le remaniement gouvernemental attendu a bien eu lieu lundi 22 mars mais s'est limité à deux sortants - Martin Hirsch (lire aussi notre "Carnet") et Xavier Darcos -, à trois nouveaux venus - Marc-Philippe Daubresse ("Carnet"), François Baroin et Georges Tron - et une redistribution des cartes qui place Eric Woerth ("Carnet") à la tête d'un nouveau ministère du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique.
Quatrième ministre du Travail en trois ans, l'ancien locataire de Bercy remplace donc rue de Grenelle celui qui fait figure de "lampiste" après les mauvais résultats de dimanche, Xavier Darcos payant au prix fort sa sévère défaite en Aquitaine, où il a enregistré un score inférieur de moitié à celui de son adversaire socialiste.

Les réformes des retraites...

Le voilà donc débarqué du gouvernement, en abandonnant à son successeur le difficile chantier de la réforme des retraites, que l'ancien ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville depuis neuf mois n'a fait qu'amorcer.
Eric Woerth cède pour sa part une partie de ses anciennes prérogatives au député-maire (UMP) de Troyes (Aube), François Baroin, nommé ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'Etat, mais il conserve la Fonction publique, déléguée à un secrétaire d'Etat en la personne de Georges Tron, député-maire (UMP) de Draveil (Essonne) depuis 1997.
Ce proche de Dominique de Villepin connaît bien le sujet puisqu'il est depuis 2003, au nom de la commission des finances de l'Assemblée nationale, rapporteur du budget de la Fonction publique.

... et de la fonction publique en ligne de mire

Il est notamment à l'origine de la proposition, en 2005, du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, actuellement mise en pratique par le gouvernement. Nommé la veille d'une journée de mobilisation syndicale, il a indiqué mardi 23 mars que la réforme de la fonction publique était "indispensable" mais n'avait de sens que "si elle [était] comprise, expliquée".
Candidat au départ volontaire, l'ancien Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et à la jeunesse, Martin Hirsch, n'avait, quant à lui, pas fait mystère de son intention de quitter le gouvernement après avoir mené à bien sa réforme des minima sociaux et la mise en place du revenu de solidarité active (RSA), qui reste son grand oeuvre, mais souffre d'un déficit de reconnaissance de la part de ses bénéficiaires potentiels.

Vers une simplification du RSA ?

Il se voit aujourd'hui confier la future Agence du service civique, qui "devrait être créée dans le courant du mois de mai", selon lui, et dont il va assurer "dès maintenant" la préfiguration.
Il est remplacé par le député-maire (UMP) de Lambersart (Nord), Marc-Philippe Daubresse, qui revient à une figure de style plus classique en devenant ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives ; pour mémoire, il avait successivement occupé, en 2004 et 2005, les fonctions de secrétaire d'Etat puis de ministre délégué chargé du logement. Il s'est déjà distingué en déclarant mardi son intention de simplifier le dispositif du RSA, qu'il a qualifié de "très compliqué".

Lire également nos "Carnets" sur Martin Hirsch, Eric Woerth et Marc-Philippe Daubresse.

A.S.

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