Le gouvernement n’est pas encore annoncé que la Première ministre se trouve déjà sur le grill. Fraîchement nommée à ce poste, Elisabeth Borne a été interpellée, vendredi 20 mai, par six grandes organisations du secteur social et médico-social*. Dans une lettre ouverte, elles estiment qu’il y a « urgence à soutenir tous les professionnels du secteur ». En effet, s’ils saluent « les engagements financiers » tenus depuis la conférence des métiers du 18 février, ces acteurs constatent que « des salariés indispensables, le plus souvent avec les rémunérations les plus faibles, demeurent encore oubliés ».
Ils ajoutent qu’à ce jour les revalorisations accordées sont financées sur les fonds propres des associations, ce qui les « fragilisent dans un moment de fortes tensions financières ». D’autant que la situation s’est encore aggravée avec la hausse des prix à la consommation liée, entre autres, au conflit russo-ukrainien. Par conséquent, « les mesures prises sont insuffisantes », déplorent les organisations.
« Il y a urgence »
« Madame la Première ministre, Il y a urgence à soutenir tous les professionnels du secteur en poursuivant la démarche engagée et à remédier à cette situation qui fracture davantage le pays et mine la cohésion nationale », écrivent-elles. Et de poursuivre, « nous appelons urgemment donc de nos vœux une mesure pour soutenir le pouvoir d’achat de l’ensemble des professionnels du secteur sanitaire, social et médico-social. Dans le même temps, une revalorisation des financements publics pour la conduite de ces politiques sociales devrait faire l’objet d’une mesure d’urgence pour prendre en compte la hausse des prix ».
*Nexem, le Cnape (Conseil national des associations de protection de l'enfant), la Croix-Rouge, la Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés solidaires), l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) et la Fédération des acteurs de la solidarité