Le doute planait sur leur avenir. La secrétaire d’Etat chargée de la ville, Sabrina Agresti-Roubache, l’a levé en prolongeant, « à titre exceptionnel », d’une année supplémentaire le dispositif des « bataillons de la prévention spécialisée ».
Ces binômes d’éducateurs spécialisés et de médiateurs sociaux avaient été déployés en 2021, dans 45 quartiers prioritaires de la politique de la ville, pour une durée initiale de trois ans. Le ministère justifie cette décision par la nécessité de tirer « les enseignements des observations conduites par les services préfectoraux pendant les violences urbaines de juillet 2023 ».
Professionnaliser les adultes-relais
En application du comité interministériel des villes (CIV) du 27 octobre dernier, Sabrina Agresti-Roubache annonce par ailleurs le lancement d’une consultation pour simplifier le dispositif de médiation des adultes-relais et professionnaliser ses acteurs. Créés en 1999, ces postes sont réservés à des habitants du territoire d’au moins 26 ans et sans emploi. Ils représentent quelque 5 000 personnes agissant comme médiateurs sociaux et facilitateurs de l’insertion professionnelle des habitants.
« Un groupe de travail dédié et une mission d'inspection seront lancés pour faire des propositions concertées avec les élus, les associations et tous les acteurs concernés, indique la secrétaire d’Etat. Ils permettront de revoir le cadre juridique et financier des adultes-relais, en mettant l'accent sur la simplification administrative et le renforcement de leur formation. »
D’autres expérimentations, tels les « gilets roses », également lancés en 2021 pour deux ans et qui avaient pris fin en 2022, parfois poursuivis au niveau local en 2023, font l’objet d’une évaluation et d’un accompagnement permettant de mieux coordonner l’ensemble des dispositifs.
La secrétaire d’Etat invite « l’ensemble des acteurs impliqués à contribuer activement à cette démarche, permettant de renforcer la présence de professionnels dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ».