Les journées de mobilisation s’enchaînent et s’accumulent. Après la CFDT santé sociaux, c’est au tour de neuf organisations, dont la CGT santé et action sociale, la fédération Sud santé sociaux et la CFE CGC santé-social, d’appeler à la grève ce jeudi 21 décembre. Contrairement aux mouvements de fin d’année organisés par ces syndicats, ce nouvel appel se fait aux côtés des professionnels de la santé. « L’idée est de renouer avec les grands mouvements que nous avons connu avant le Ségur, pointe Mireille Stivala, secrétaire générale de la fédération CGT santé et action sociale. De retrouver cette unité entre le sanitaire, le social et les usagers. »
Les organisations réclament le recrutement de centaines de milliers de personnels supplémentaires, une « revalorisation générale » des carrières et une égalité de prise en charge pour la population partout en France. Elles alertent également sur le nombre de démissions des derniers mois. Pour Mireille Stivala, cette fuite inquiétante de salariés a été accentuée par la crise de coronavirus, puis par les accords du Ségur de la Santé. « Ceux qui avaient déjà l’envie de partir ont concrétiser leur projet durant cette période, explique-t-elle. Certains professionnels proches des frontières sont allés au Luxembourg, en Belgique ou en Suisse pour bénéficier de meilleures conditions de travail et de rémunération. D’autres se sont reconvertis ou alors ont rejoint le secteur privé. »
