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Le CESE donne son avis sur l'emploi des jeunes et la démocratisation de l'enseignement supérieur

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Améliorer l'insertion professionnelle et sociale des jeunes, c'est l'ambition globale de deux avis adoptés  cette semaine par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), et qui portent d'une part sur "l'emploi des jeunes", face au terrible constat d'un taux de chômage particulièrement élevé chez les moins de 25 ans, et, d'autre part, sur "la démocratisation de l'enseignement supérieur" (voir encadré).
"Depuis le début de la crise économique, le chômage des jeunes de 15 à 24 ans a augmenté de 50 % dans l'Union européenne", note le CESE, en préambule du texte sur l'emploi des jeunes, adopté mercredi 26 septembre à une large majorité (117 voix pour, 14 contre et 34 abstentions).

Changer de regard sur les jeunes

Un texte qui "propose un regard nouveau sur l'insertion de la jeune génération dans le marché de l'emploi", a commenté la ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la Vie associative, qui a assisté à sa présentation au palais d'Iéna.
Valérie Fourneyron a ainsi salué la proposition de l'assemblée consultative "de faire de l'emploi des jeunes un enjeu régulier du dialogue social", tout en affirmant que, "aujourd'hui, la seule réponse possible, c'est celle du volontarisme politique".
De son point, d'ailleurs, "les conclusions de cet avis font écho au travail d'ores et déjà engagé par le président de la République et le Premier ministre", puisque "les premières mesures du gouvernement concernent directement les jeunes : emplois d'avenir, création de postes dans l'Education nationale, contrats de génération, sécurisation des parcours professionnels".

Des difficultés structurelles

Et la ministre d'assurer que "nous sommes aujourd'hui prêts à aller au-delà avec des réformes structurelles". Car c'est bien le noeud de l'avis adopté mercredi par le CESE, pour qui l'important taux de chômage des jeunes ne se résume pas à un effet de la crise.
"Au-delà de la conjoncture, la situation des jeunes face à l'emploi résulte de freins structurels, liés au fonctionnement du marché du travail et à l'inadaptation de notre modèle social"
, accuse en effet l'instance, dont l'avis, rapporté par Jean-Baptiste Prévost (ancien président de l'UNEF, président du groupe des organisations étudiantes et mouvements de la jeunesse), "pose la question de l'efficacité des politiques de l'emploi" à l'égard des moins de 25 ans.

Car "il est largement faux de prétendre que les jeunes sont inemployables : plus diplômés et qualifiés que les générations précédentes, la plupart d'entre eux ont les capacités d'innovation, de création, ou d'adaptation aux nouvelles technologies essentielles aux entreprises et à la création d'activité", défend encore ce texte, en contestant la "norme" de l'insertion des jeunes via une succession de contrats précaires.

Augmenter le nombre de contrats aidés

Pour tenter de trouver des solutions à cette situation préoccupante, le CESE préconise donc 18 mesures concrètes parmi lesquelles figurent le renforcement des outils de la politique de l'emploi dans les quartiers prioritaires, l'augmentation du nombre de contrats aidés en période de crise, la considération de l'emploi des jeunes comme un thème régulier du dialogue social, le renforcement de la protection sociale pour les jeunes actifs ou encore la sécurisation des mobilités et des transitions professionnelles.
Un objectif auquel a également souscrit Valérie Fourneyron, qui a enfin rappelé, devant les membres du CESE, "les ambitions du Comité interministériel de la jeunesse (CIJ), qui aura pour mission, à partir de janvier 2013, d'engager et de coordonner les réformes structurelles concrètes pour piloter la politique jeunesse du gouvernement, en associant étroitement les jeunes et les collectivités locales". "Il s'agit de mettre en cohérence l'action de l'Etat, de fixer un cap et des points de rendez-vous annuels", a conclu la ministre.

Des taux de chômage alarmants

Il est vrai que le constat dressé par Jean-Baptiste Prévost dans son rapport ne laisse guère de place à la tergiversation. "En France, le chômage des moins de 25 ans poursuit sa progression et s'établit au niveau record de 22,7 % au second semestre 2012", poursuit l'instance, en comparant ce taux au reste de la population active, où le chômage reste limité à 9,4 %. Quant aux jeunes peu ou pas qualifiés, ils se retrouvent sans emploi à 44,3 %.
Au final, "près de 356 000 jeunes actifs au chômage n'ont ni indemnisation chômage, ni minima sociaux", s'alarme encore l'instance. Pourtant, "même si la crise a entamé son efficacité, le diplôme demeure le meilleur rempart individuel contre le chômage", note encore le CESE dans cet avis, faisant ainsi écho aux orientations d'un autre avis adopté la veille, et portant sur la démocratisation de l'enseignement supérieur (voir encadré).

Ces deux avis seront prochainement en ligne sur le site du CESE, en rubrique "Travaux publiés".

A.S.

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