De nouveaux chiffres viennent confirmer la situation de tension traversée depuis de nombreux mois par les acteurs du secteur. Dans les champs sanitaire, social et médico-social, 70 % des établissements privés peinent à recruter en Ile-de-France, selon le baromètre régional emploi-formation de l’Opérateur de compétences du secteur privé de la santé (Opco Santé), réalisé en 2022 avec l’institut BVA et dévoilé le 20 avril. Au total, 15 481 postes sont à pourvoir dans ces structures, alors que près de 31 000 départs en retraite sont attendus d’ici 3 ans.
Le nombre de postes vacants s’établit à 8 600 dans le soin et à 5 700 dans l’éducatif et le social, où dans le détail l’ « éducatif, social et insertion » comptabilise 4 700 postes, le travail protégé 880 et l’enseignement et la formation 200.
Réorganisation et intérim
Tous champs confondus, les métiers enregistrant le plus de postes à pourvoir sont les infirmiers diplômés d’Etat, les éducateurs spécialisés, les aides-soignants, les ouvriers de production et les accompagnants éducatif et social. « La réorganisation du travail est la première solution mise en place face aux difficultés de recrutement (56 % des établissements en IDF), détaille l’Opco. Près de la moitié des établissements mobilise aussi comme solutions le recours à l’intérim, le CDD/contrat jour et/ou les heures supplémentaires. »
53 % des structures collaborent par ailleurs avec Pôle emploi, les missions locales ou les écoles de formation pour trouver des solutions à la pénurie. Enfin, un quart des établissements sondés font état de difficultés à répondre aux besoins de formation et souhaitent, pour y pallier, obtenir des financements supplémentaires et parvenir à remplacer plus facilement les salariés partis se former. En 2022, 47 % des établissements envisageaient de recruter en alternance.
>> Le baromètre régional emploi-formation 2022 de l'Opco Santé à télécharger