Qui est-elle ?
Le travail social, Sabine l’a dans le sang. Fraîchement diplômée, la jeune éducatrice spécialisée de 24 ans exerce depuis décembre à Caen (Calvados), auprès d’enfants en situation de handicap. Père, mère, grand-mère, tante… Chez elle, le social et le médico-social sont une affaire de famille : « On y travaille tous. Ces métiers ont largement contribué à ma construction identitaire ».
La jeune professionnelle assume ses choix. L’éducation spécialisée pour la « globalité de l’accompagnement », les réseaux sociaux « pour aider les futurs éducs ou pour s’entraider entre professionnels ». Sabine aime aussi les rimes et la poésie, qui lui sert d’exutoire. « Ça me fait du bien et ça coûte moins cher qu’un psy ! », ironise celle qui se définit comme poétesse : « C’est comme un deuxième métier. » La santé mentale, les émotions et l’amour constituent les thèmes de prédilection de ses deux recueils, publiés depuis début 2023. « L’inspiration apparaît n’importe quand. Si je suis au travail, je griffonne des notes que je reprends plus tard, quand je dispose de temps et d’énergie. Je ne m’impose aucun rythme ». La spontanéité comme gage de sincérité. Un credo perceptible sur les réseaux, où Sabine incarne son propre rôle.
Ses stats
37 500 abonnés et 1,7 million de likes sur TikTok. 6 656 followers sur Insta.
Sa baseline
Safe place : « Mes comptes sont des espaces bienveillants où chacun doit se sentir à sa place. Si on est travailleur social, on prend soin des autres et les personnes qui ne sont pas dans cette optique ne sont pas les bienvenues. Je bloque d’ailleurs celles qui interviennent juste pour critiquer ou pour juger ».
La vidéo qui a cartonné
- « POV : on a acheté une piscine et ça a mal tourné » (1,2 million de vues sur TikTok). « Rien à voir avec l’éducation spécialisée. C’est lorsque j’ai inondé le balcon de mes voisins et que je me suis enfuie ! »
- « Une éducatrice tatouée, percée, avec un style vestimentaire décalé… ? » (22 300 likes sur Insta).
Sa ligne éditoriale
« Je m’adresse à celle que j’étais durant ma formation. Je cherchais des infos et je me trouvais souvent démunie, sans savoir vers qui me tourner », souligne Sabine. C’est avec le souci de transmettre et de créer « un cocon » aux futurs professionnels qu'elle réalise ses vidéos. Avec l’humour, les conseils pédagogiques et la chasse aux idées reçues brandis en étendard. « De nombreux étudiants se permettent de me faire des demandes, je trouve ça génial ! », plaisante la jeune pro.
> A lire aussi : "Casser les représentations" sur TikTok avec Kahibanani
