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Stages en immersion : une autre technique de recrutement

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Promues par Pôle emploi, les immersions professionnelles permettent à un candidat n’ayant pas l’expérience du secteur médico-social de mieux se projeter dans les métiers. Explications.
 
 

Pas le choix. Face à la pénurie permanente de personnels dans le social et le médico-social, il faut convaincre plus de personnes en recherche d’emploi de rejoindre le secteur. Afin d’aider les potentiels candidats à franchir le pas, un outil – encore méconnu – peut servir : l’immersion ou « période de mise en situation en milieu professionnel » (PMSMP). « Les métiers les plus plébiscités par les demandeurs d’emploi ont été l’an dernier la conduite de véhicules sanitaires, l’assistance auprès d’adultes et l’assistance auprès d’enfants », nous indique l’opérateur, qui incite à utiliser ce dispositif favorable au retour à l’emploi.

A quoi sert l’immersion professionnelle ?

Pour un candidat, l’immersion donne l’occasion de découvrir un métier ou de confirmer son projet professionnel avant de s’engager. Souvent, les PMSMP précèdent les formations préalables à l’embauche, financées par l’opérateur de compétence et Pôle emploi pour former des personnes sans expérience du secteur. Pour l’employeur, ce mini-stage sécurise le recrutement parce qu’il diminue le risque d’un revirement après la signature du contrat de travail. Cet outil peut aussi être pertinent pour la rétention d’une candidature, notamment dans les cas où « on peut ne pas avoir de mission à proposer dans l’immédiat, ou avoir un doute sur la motivation, les capacités », selon Yann Largeaud, directeur général d’Ettic, une agence d’intérim spécialisée dans le médico-social.

Comment l’organiser ?

Reposant sur le volontariat, les PMSMP doivent être prescrites par les acteurs de l’emploi : Pôle emploi, missions locales, Cap emploi, structures d’insertion par l’activité économique, départements. Ce stage n’est pas rémunéré. Les prescripteurs signent une convention avec l’employeur et le stagiaire dans laquelle « on va se mettre d’accord sur les modalités d’accueil, les horaires de travail, le référent », indique Charles Penaud, responsable de la filière des activités de service chez Croix-Rouge Insertion. Pour faciliter la réalisation d’immersions professionnelles, la plateforme « immersion facile » permet aux employeurs de signaler leur volonté d’accueillir des stagiaires et d’être directement contactés par les candidats. La convention peut être complétée en ligne. « L’immersion peut débuter après validation, soit généralement sous 48 heures », affirme Pôle emploi.

Quel programme faut-il prévoir ?

Les immersions professionnelles peuvent durer d’une journée à un mois au maximum. Il s’agit de faire découvrir la réalité du travail, soit par observation directe, soit par participation à des tâches non réglementées, mais sans que cela ne relève d’un poste de travail. En Ehpad, il peut s’agir de faire du nettoyage, d’apporter des repas ou de passer du temps avec les résidents. Au sein du groupement d’employeurs Geiq Sage, qui fédère des associations d’aide à domicile en Gironde, les stagiaires PMSMP accompagnent des interventions chez les particuliers. « Il faut montrer des situations qui correspondent à ce que les personnes vont être en capacité de faire », conseille sa directrice Ingrid Antonelli. Autrement dit : ne pas limiter l’observation aux seules interventions les plus complexes, qui exigent beaucoup d’expérience et pourraient décourager les candidats.

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