Dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), « 40 % [des usagers] souffrent d’une maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée, près de 30 % de troubles chroniques du comportement, environ 30 % de troubles dépressifs et 30 % d’états anxieux », rappelle le ministre de la Santé et de la Prévention en introduction de son instruction sur les équipes mobiles de psychiatrie de la personne âgée (Emppa).
Renforcement des Emppa
Une situation qui pousse les pouvoirs publics à agir. En septembre 2021, lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, le ministère chargé de la santé avait alors annoncé le renforcement de ces équipes dans les Ehpad. Dans une instruction publiée le 30 novembre, le ministère apporte des éléments de cadrage pour le renforcement de ces équipes et fixe le cadre d’orientation de leurs interventions.
Ainsi, les équipes mobiles psychiatriques s’adressent aussi bien aux personnes âgées qui présentent des troubles psychiques typiques du troisième âge (troubles anxieux, dépression), qui souffrent d’une maladie neuro-dégénérative (Alzheimer) ou neurocognitive ou qui présentent des troubles mentaux d’apparition précoce qui préexistaient avant leur entrée en établissement (troubles bipolaires, schizophrénie, addictions, etc.).
Une intervention à la demande
Leur intervention en établissement est conditionnée à la demande des professionnels du premier recours (médecin traitant, médecin coordonnateur) et surtout à l’accord du résident. Les équipes peuvent également intervenir lorsque les médecins du suivi spécialisé le demandent (neurologues, rééducateurs, etc.). Les Emppa doivent remplir toute une série de missions, qui sont de trois ordres :
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les missions à destination des résidents, en lien avec les médecins traitants et les équipes des Ehpad ;
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les missions vis-à-vis du personnel des Ehpad ;
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les missions d’interface dans le domaine de la psychiatrie avec les autres acteurs concernés.
L’intervention peut être réalisée soit sur place, soit à distance, par des conseils téléphoniques, de l’aide à la décision, ou par télémédecine. L’instruction rappelle que les équipes n’ont cependant pas pour mission d’intervenir en urgence, de faire des prescriptions médicales ou de remplacer le psychologue présent en Ehpad.
Les Ehpad devront prévoir une communication, dans le livret d’accueil, sur l’intervention possible de l’Emppa.
