Pour eux, c’est oui. Le 11 juin, la CFDT Santé-Sociaux vient d’annoncer qu’elle paraphera les deux projets d’accords de la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass) qui étaient ouverts à la signature depuis le 4 juin au soir. Le premier portant sur la revalorisation des rémunérations de l’ensemble des salariés de la branche, sans exclusion, à hauteur de 183 € net par mois avec rétroactivité au 1er janvier 2024 ; le second sur la poursuite des négociations en vue de l’élaboration d’une convention collective unique étendue (CCUE) amenée à remplacer les deux conventions collectives qui existent aujourd’hui au niveau du secteur.
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« La CFDT Santé-Sociaux sera signataire des deux accords, fruits du dialogue social et de la négociation. Ils témoignent d’une démocratie sociale capable de résoudre pacifiquement les conflits par la recherche du compromis. Avec une extrême droite aux portes du pouvoir qui dans son programme ne fait aucune place aux travailleuses et aux travailleurs de ce secteur et à celles et ceux qu’ils accompagnent, ces accords apportent des réponses à toutes celles et ceux qui se voient aujourd’hui comme les laissés-pour-compte et qui peuvent, par colère ou désespoir, porter dans l’urne un bulletin mortifère », explique la CFDT en annonçant son intention de signer.
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La nouvelle n’est pas vraiment une surprise. La CFDT Santé-Sociaux était déjà signataire de l’accord du 16 septembre 2023 qui dressait un premier calendrier de négociation pour l’établissement d’une CCUE que l’organisation syndicale appelle de ses vœux « depuis cinquante ans » pour le million de salariés de la branche dont, aujourd’hui, près d’un quart n’est pas couvert par une convention collective.
Forte de ses 34 % de représentativité, la CFDT pourrait être en mesure de faire valider l’accord, même en signant seule. La seule possibilité pour les autres organisations syndicales de l’empêcher serait de former une opposition majoritaire, ce qui s’était déjà produit en septembre dernier. Sauf qu’avec l’obtention du « Ségur pour tous », la CGT et Sud, pas foncièrement opposées à l’idée d’une convention collective unique pourraient se laisser tenter par une signature ou, à tout le moins, pour une non-opposition. Réponse le 13 juin, date à laquelle les cégétistes devraient annoncer leur position.