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Comment l’Anap prévoit de booster performance et QVT dans les établissements médico-sociaux en 2024

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Stéphane Pardoux, directeur général de l'Anap, et Anne-Marie Armanteras, présidente du conseil d’administration.

En 2023, L’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap) a réalisé près de 1 000 actions de terrain pour aider les établisements sanitaires et médico-sociaux à améliorer leur performance et la qualité de vie au travail (QVT) de leurs salariés. Cette année, les priorités porteront sur l’amélioration des dispositifs logistiques, le déploiement de l’intelligence artificielle, la transition écologique et les problématiques de recrutement et de fidélisation.

Gabriel Attal l’a martelé lors de son discours de politique générale du 30 janvier dernier : le « réarmement » de notre système de santé constituera l’une des priorités de son gouvernement. A l’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap), chargée de la transformation quotidienne des établissements de santé afin d’optimiser leur performance, le message a été bien reçu. « Nos actions seront à la mesure de cette ambition », affirmait ainsi Anne-Marie Armanteras, la présidente du conseil d’administration de l’agence à l’occasion de la présentation, le 13 février, de sa feuille de route pour 2024.

Sur le terrain

Cette stratégie pour l’année qui s’ouvre devrait s’inscrire dans la continuité des opérations déjà menées en 2023 qui ont vu les équipes de l’Anap réaliser quelque 1 000 opérations « d’appui de terrain » – individuelles ou collectives – auprès d’agences régionales de santé (ARS) ou d’établissements sanitaires et médico-sociaux afin de les accompagner dans leurs projets de transformation. Et en matière de demandes d’intervention, l’éventail était plutôt large puisque les thématiques abordées portaient aussi bien sur le circuit du médicament en Ehpad, les transports sanitaires, l’expérience patient et usager, la pharmacie à usage intérieur, la conduite de projets immobiliers, l’innovation et le management collaboratif ou le développement durable.

Une dernière problématique particulièrement sollicitée, puisqu’à l’issue des opérations d’appui, 80 % des 150 établissements sondés indiquaient que l’intervention des 500 experts de l’Anap leur avait permis d’accélérer le déploiement de leur politique RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Autant d’actions de terrain complétées par une forte activité de production avec la mise en ligne d’une centaine de publications thématiques, de dix nouveaux outils sur l’espace data de l’agence et l’ouverture d’une nouvelle plateforme dédiée aux bonnes pratiques organisationnelles.

Logistique, IA et développement durable

En 2024, l’Anap devrait donc poursuivre sur cette lancée avec le développement d’un système d’audit flash des établissements (« appui 360 »), dédié à l’optimisation des pratiques de gestion (qu’elle concerne les stocks, la trésorerie ou la facturation) et le développement d’un réseau d’experts « pair à pair » pour renforcer ses équipes de terrain. Surtout, l’agence s’est dotée de nouveaux axes d’action prioritaire afin de permettre aux établissements et à leurs équipes de gagner en qualité de vie au travail et, par ricochet, de garantir une meilleure qualité de vie aux patients.

Primo, en matière de logistique, un nouvel outil devrait être mis au service des établissements afin de mesurer et réduire les tâches administratives des soignants. Secundo, un important volet de la production doctrinale de l’année devrait être consacrée aux innovations liées à l’intelligence artificielle (IA) et à la façon dont elles pourraient simplifier la vie du personnel. Tertio : un nouveau dispositif de mesure de l’empreinte carbone des établissements assorti d’un nouveau tableau des indicateurs de développement durable devrait aider les structures à franchir le pas de leur transition écologique. 

Recruter et fidéliser

Enfin, la problématique de la baisse de l’attractivité des métiers du sanitaire et du médico-social figure également à l’agenda. « Si le secteur a été moins touché que d’autres dans un premier temps, on constate aujourd’hui des tensions de plus en plus prégnantes dans les métiers du domaine de la santé dans leur ensemble », observe Stéphane Pardoux, directeur général de l’Anap. De quoi tirer la sonnette d’alarme face à la crise du recrutement qui impacte désormais plusieurs établissements. Et inciter à booster l’attractivité de leurs emplois.

Si l’agence propose déjà, sur son site, plusieurs outils à la disposition des directions pour mesurer les besoins de recrutement, les taux de turn-over ou des modèles d’enquêtes sur les conditions de départ des salariés, elle prévoit de lancer prochainement de nouvelles opérations « d’appui terrain » pour accompagner à la gestion du temps de travail et au pilotage des ressources humaines.

Et même aller chercher l’expertise nécessaire au développement d’une politique de fidélisation des salariés hors des sentiers battus du seul secteur sanitaire et médico-social. Chez Decathlon, par exemple, championne française de l’attractivité, qui devrait être l’invitée vedette, le 7 mars prochain, d’un webinaire dédié au recrutement et à la qualité de vie au travail.

 

 

 

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