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Challenge Anap : "La gagnante, c’est la coopération entre l’IA et les cadres de santé"

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Artificial intelligence (AI) Machine Learning, robot and human hands touching on big data network connection background, science and technology artificial intelligence, innovation and futuristic.

Le challenge IA, organisé par l'Anap, a eu lieu le 6 mars dernier à Paris.

Crédit photo Urupong - stock.adobe.com
L’intelligence artificielle est sortie grande gagnante de ces duels organisés par l’Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux qui confrontait plusieurs cadres de santé dans la réalisation de plannings pour leurs établissements. L’Agence veut y voir un outil permettant aux professionnels de dégager davantage de temps pour exercer leurs fonctions managériales.

Un petit pas pour l’homme… un grand pas pour l’intelligence artificielle. C’est en substance les enseignements tirés par l’Agence nationale pour la performance sanitaire et médico-sociale (Anap) à l’issue du challenge qu’elle avait lancé pour savoir qui de l’humain ou de l’IA était capable de produire les plannings les plus efficients pour les établissements de santé et les ESMS.

>>> A lire: Anap : ces duels qui opposent l'homme à l'intelligence artificielle

Le concours lui-même s’est tenu le 6 mars dernier, à Paris. 19 cadres de santé venus de toute la France – y compris l'outre-mer – se sont affrontés une journée durant, répartis en deux équipes. La première travaillant « à l’ancienne » devant leur tableur Excel, la seconde se faisait assister par un ou plusieurs solutions d’intelligence artificielle fournies par cinq éditeurs français spécialisées dans l’aide administrative aux établissements de santé (Hopia, Probayes, Swappy, Optacare et MedHop).

Contraintes

Les compétiteurs devaient établir leurs plannings respectifs selon un scénario élaboré par l’Anap impliquant une équipe – fictive – d’une soixantaine d’infirmières dont il fallait déterminer le temps de travail. Dans des circonstances « ordinaires », en premier lieu, mais très vite heurtées par des évènements extérieurs survenant au cours de l'exercice.

  • Primo : une pandémie imprévue mettant un sixième de l’équipe au tapis ;
  • secundo : l’autorisation accordée d’augmenter les effectifs pour prévenir les risques.
  • Le tout en respectant strictement la réglementation en vigueur sur le temps de travail – sous peine de disqualification – mais aussi des contraintes des professionnels (absences syndicales, départs en formation, etc.)

L'IA sur les 4 premières marches du podium

Le résultat de la compétition, arbitrée par un jury composé de membres de l’Anap, de la FHP ou encore de la Fehap, ont été dévoilés lors du salon People4Health le 26 mars. Verdict: les quatre premières places du podium ont été accordées à des équipes ayant eu recours à des solutions IA, la conception humaine n’arrivant qu’en cinquième place.

« Au vu de ce résultat, il est désormais certain que l’intelligence artificielle peut aider les cadres de santé à élaborer leurs plannings et dégager ainsi du temps pour exercer leurs fonctions de management ou d’accompagnement des salariés et des agents », décrypte Aurélien Pierre, expert en ressources humaines à l’Anap.

A pondérer toutefois : les cinq solutions proposées par les éditeurs partenaires n’ont pas toutes répondu aux attentes. Trois d’entre elles seulement se sont classées dans le Top 5. Ce sera d’ailleurs la mission de l’Anap que de les accompagner dans un travail de réingénierie de leurs logiciels pour être à la hauteur des attentes.

"Aider les cadres, pas les remplacer"

Pour capitaliser sur les résultats de ce challenge, l’Anap et la Délégation générale de l’offre de soins (DGOS) ont d’ailleurs lancé dans la foulée un premier Observatoire des usages de l’IA en santé afin d’obtenir un scope des pratiques et des gains des établissements de soins et d’accompagnement en matière de recours à l’intelligence artificielle. Pour l’élaboration des plannings, mais aussi d’aide au diagnostic, de sécurisation de la prise en charge, d’amélioration de l’expérience-patient ou de soutien à la démarche qualité.

Pour autant, faut-il craindre demain des risques sur l’emploi au vu des résultats du challenge ? Aurélien Pierre se veut rassurant : « l’IA a vocation à aider les cadres, pas à la remplacer. L’intelligence artificielle peut permettre à ces professionnels de dégager du temps pour un exercice comme l’élaboration de plannings qui occupe aujourd’hui une place non-négligeable dans la journée de travail d’un cadre de santé. Mais elle ne remplacera pas le management, l’accompagnement de projets ou la conduite du changement. La gagnante du challenge, ce n’est pas l’IA, c’est la coopération entre l’IA et les cadres de santé ».

>>> A lire aussi : Anap : six fiches pratiques pour développer l'attractivité des établissements

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