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Hébergement : le CAU attend un "engagement fort de l’Etat"

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Alors que la période hivernale débute, le collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées (CAU) s'apprête à rencontre le Premier ministre. Il réclame de véritables moyens pour lutter contre le sans-abrisme.

Le Collectif des associations unies (1) (CAU) doit rencontrer le Premier ministre, ce mercredi 28 novembre. Il avait sollicité cet entretien, au début de l’été, après un printemps "particulièrement difficile pour les personnes à la rue". Dans un communiqué, diffusé le 26 novembre, il met en cause une "gestion au ‘thermomètre’ de l’hébergement", qui "entraîne une dégradation inquiétante de la situation sociale et de l’état de santé physique et psychique des personnes vivant à la rue".

Ainsi, rappellent les associations du CAU, plusieurs départements ont mis en place, au printemps dernier, "des critères sélectifs d’accès à l’hébergement des familles à l’hôtel provoquant des ruptures de prise en charge". Dans le même temps, de nombreuses personnes se sont retrouvées à la rue après la fermeture des places hivernales. Enfin, constatent-elles, un nombre "inégalé" de ménages ont été expulsés de leur domicile : 15 547, "avec le concours de la force publique en 2017" (soit +156 % en 16 ans).

Demain, les associations représentant le collectif tenteront donc de convaincre le gouvernement d’investir plus et mieux dans l’hébergement pérenne et le logement. Elles réclament "la pérennisation de plusieurs milliers de places d’hébergement au sortir de l’hiver" plutôt que les solutions "temporaires et précaires de mise à l'abri (gymnase, salles collectives, haltes de nuit…)" qui se multiplient ces dernières années. C'est, affirment-elles, indispensable pour respecter les principes d’inconditionnalité de l’accueil : un accueil digne, sans discrimination entre publics démunis, et continu, jusqu’à ce qu’une solution pérenne de logement soit proposée.

Alors que le gouvernement fait la promotion du "logement d'abord" depuis plus d'un an, le collectif constate que, excepté la hausse "positive" du budget alloué à l’hébergement et au logement accompagné, la situation est à l’économie budgétaire, aussi bien dans le logement social – ce qui réduit la capacité de construction -, que dans le secteur des centres d’hébergement et de réinsertion sociale, ou encore en matière d’aides personnelles au logement.

Enfin, note le collectif, "la réduction du nombre de personnes sans domicile passe également par l’octroi d’un titre de séjour permettant l’accès au logement et à l’emploi des personnes et familles ‘bloquées’ dans l’hébergement pour des raisons administratives".

 

(1) Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées, comptant 36 membres parmi lesqules ATD Quart Monde, Collectif Les morts de la Rue, Croix-Rouge française, Emmaüs Solidarité et France, Fédération des acteurs de la solidarité, Les Petits frères des pauvres, Médecins du monde, Secours catholique, l’Uniopss, etc.

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