Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut réformer le secteur du grand âge mais les avis divergent sur les priorités. De même, les acteurs n’arrivent pas à s’entendre sur le mode de financement à adopter. Nouvelle journée de solidarité ? Allongement de la durée de travail ? Assurance obligatoire ? Tout le monde y va de son avis, de sa proposition. La dernière en date est celle de l’association France dépendance, reçue, le 23 avril, à l’Elysée par Marie Fontanel, conseillère solidarités et santé auprès du président de la République, et Marguerite Cazeneuve, conseillère chargée des comptes sociaux et de la protection sociale à Matignon. Huit grandes pistes qu’elle assure être "sans coût pour la population".
Et le moins que l’on puisse dire est que la première est radicale. En effet, France dépendance plaide tout bonnement pour la suppression des conseils départementaux. Selon l’association, ceux-ci "coûtent chers aux contribuables sans répondre avec efficience à leurs missions et à leurs administrés". Et ce alors même "qu’une partie seulement de leurs dépenses sont liées aux missions qu’ils exercent au titre des compétences obligatoires (action sociale, collèges, routes…)". France dépendance propose aussi "le renforcement des missions du CCAS (centre communal d’action sociale)", de "simplifier le parcours des aidants familiaux qui accompagnent un dépendant ou un handicapé", "d’accélérer le Girrage des dépendants", "de réserver et renforcer le financement de l’APA pour les plus démunis", de "rendre obligatoire l’assurance privée perte d’autonomie pour les années futures", de "légiférer pour que les entreprises de taille intermédiaires de plus de 500 salariés et les grandes entreprises mettent en place des mesures spécifiques pour leurs salariés aidants" et enfin de "former des personnes sans emploi au métier d’auxiliaire de vie via les ASSEDIC".