Le 4 décembre 2024, plusieurs députés socialistes ont déposé une proposition de loi relative à la santé mentale. Ils ont notamment constaté que pas moins de 25 % de la population s’est sentie déprimée pendant de nombreuses semaines en 2023 et que ce chiffre atteignait 31 % pour les adolescents et les jeunes adultes. Un public également fortement enclin au développement de troubles psychiques.
C’est pourquoi l’ensemble des parlementaires a souhaité rédiger un texte pour l’accès aux premiers secours en santé mentale. Après un examen par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, il est débattu en séance publique ce 23 janvier 2025.
Création d’un « pass premiers secours. » Ce dispositif vise à la prise en charge intégrale des frais de formation en premiers secours en santé mentale. Il existe néanmoins des conditions à remplir au préalable :
- Être âgé de 16 à 25 ans,
- Être un ressortissant de l’Union européenne, d’un Etat membre de l’Espace économique européen, de la Confédération suisse ou d’un pays tiers et résider en France légalement depuis au moins un an,
- Résider en France métropolitaine ou en outre-mer.
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Le bénéfice du pass est notifié au jeune, dès l’âge de 16 ans. Il n’est possible d’y recourir qu’une seule fois et ne peut faire l’objet d’aucune cession.
Campagne de sensibilisation. Cette intervention, menée pour les jeunes de 16 à 25 ans, est déployée sur les réseaux sociaux, dans les établissements d’enseignement secondaire et supérieur, ainsi que dans le cadre de la Journée défense et citoyenneté.
- Elle comprend un rappel de la gratuité des formations aux premiers secours en santé mentale,
- Les actions de communication sont pilotées par les ministres chargés de la santé et de la prévention.
Evaluation annuelle. Un contrôle de l’impact de cet outil est mené chaque année et inclut des informations sur :
- L’âge,
- La zone géographique,
- Le contexte socio-économique,
- Le niveau de satisfaction des bénéficiaires,
- Les effets sur la sensibilisation et la prévention des troubles psychologiques.
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Les données ainsi collectées font l’objet d’un rapport public, accompagné de recommandations « pour améliorer l’accessibilité et la pertinence du dispositif, pour identifier les éventuels freins rencontrés par les bénéficiaires ou par les organismes formateurs et pour ajuster les critères d’éligibilité ou de fonctionnement du dispositif ».