L’affaire. Dans une décision du 27 décembre 2023, le Conseil d’Etat s’est prononcé sur le refus de la commission de médiation d’attribuer un hébergement d’urgence.
- En l’espèce, une femme a fait une demande afin d’être relogée en urgence, mais la commission du Doubs a refusé de la reconnaître comme prioritaire.
- Elle a donc demandé au tribunal administratif de Besançon d’annuler cette décision et d’enjoindre au préfet du Doubs de lui faire des propositions de logement social dans un délai de trois mois.
- Le tribunal lui a donné gain de cause, en annulant cette décision.
- Elle a par ailleurs invité le préfet du Doubs à saisir la commission de médiation dans un délai d’un mois pour que celle-ci puisse proposer des logements à l’intéressée, compatibles avec ses conditions de santé.
La base légale. La Haute Juridiction administrative commence par rappeler les dispositions légales du code de la construction et de l’habitation, à savoir que la commission de médiation peut être saisie par toute personne « satisfaisant aux conditions règlementaires d’accès à un logement locatif social ».
- Normalement, après avoir déterminé si les demandeurs étaient prioritaires, la commission transmet au représentant de l’Etat dans la région la liste de ceux à qui doit être octroyé un logement en urgence.
- Ensuite, est désigné un bailleur disposant de logements pouvant répondre à la demande.
- En cas de refus de celui-ci, c’est le représentant de l’Etat lui-même qui procèdera à l’attribution d’un logement.
La décision. Ainsi, la commission ne peut pas être saisie par un représentant de l’Etat et n’a pas non plus le pouvoir de proposer des logements.
- En déterminant que le tribunal administratif avait commis une erreur de droit, le Conseil d’Etat a annulé son jugement, et a ordonné que la commission réexamine la requête de la demandeuse dans un délai de deux mois à compter de la notification de cet arrêt.