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Asile : à quelles conditions la réussite à un examen d’intégration peut-elle être obligatoire ?

Protection internationale : à quelles condition un examen d’intégration peut-il être obligatoire ?

La CJUE a posé des conditions à la mise en place de formations obligatoires, telles que la situation personnelle du bénéficiaire de la protection internationale, ou encore sa situation financière.

Crédit photo wetzkaz - stock.adobe.com
Dans un récent dossier, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a dû se prononcer sur la compatibilité du droit européen relatif à la protection internationale avec les systèmes nationaux imposant la réussite d’épreuves de formation civique.

L'affaire. Le 4 février 2025, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) s’est prononcée sur la situation d’un bénéficiaire d’une protection internationale. Le dossier concernait un jeune Erythréen résidant aux Pays-Bas. A 18 ans, les autorités lui ont demandé de suivre une formation d’intégration civique, dont la durée initiale de trois ans a été rallongée d’une année. L’intéressé ne s'étant pas rendu à certains examens et ayant échoué à d'autres, les autorités locales lui ont infligé une amende de 500 € et réclamé le remboursement du prêt de 10 000 € accordé pour financer le programme.

  • Une dispense de réussir la formation lui a ensuite été consentie.
  • Une exemption qui était sans conséquence sur le paiement des sommes demandées.

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La question. Après avoir été saisi, le Conseil d’Etat néerlandais a posé des questions préjudicielles à la CJUE sur la compatibilité du système national avec la directive du 13 décembre 2011 relative aux conditions à remplir pour bénéficier d’une protection internationale.

La décision. Dans son arrêt, la Cour admet que ce texte ne s’oppose pas à ce qu’une législation nationale exige des bénéficiaires d’une protection internationale de réussir l'examen d’intégration civique.

  • A l’appui de sa réponse, elle explique que l’apprentissage des connaissances du pays de résidence favorise l’intégration.
  • Néanmoins, la CJUE indique qu’il faut prendre en compte les circonstances personnelles du bénéficiaire, telles que l’âge, le niveau d’éducation, la situation financière ou l’état de santé.
  • Dans le cas d’espèce, la décision énonce que l’échec à un examen ne peut pas systématiquement être puni d’une amende, cette dernière devant rester exceptionnelle.
  • A titre d’exemple, cela peut être le cas pour l’absence avérée ou persistante de volonté d’intégration.

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En outre, elle souligne qu’il ne peut être supporté par le bénéficiaire une pression financière déraisonnable.

>>> Retrouvez ici : l'intégralité de la décision de la Cour de justice de l'Union européenne <<<

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