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Hébergement d’urgence : est-il possible de demander une réparation en cas de carence fautive de l’Etat ?

Hébergement d’urgence : est-il possible de demander une réparation en cas de carence fautive de l’Etat ?

Même si un territoire peut se suppléer à l'Etat pour l'hébergement d'urgence, cela n'empêche pas qu'il demande un remboursement en cas de carence fautive de ce dernier.

Crédit photo ArTo - stock.adobe.com
Dans un récent dossier, la justice administrative s’est prononcée sur la responsabilité de l’Etat en matière d’hébergement d’urgence et de l’indemnisation qui peut lui être demandé en cas de non-respect de ses obligations dans le cadre de l'accueil de personnes migrantes.

L’affaire. Le 13 février dernier, la cour administrative d'appel de Bordeaux a dû s’interroger sur l’obligation de l’Etat en matière d’hébergement d’urgence. Au cours de l’année 2018, la communauté d’agglomération du Pays basque a mis en place ce type de structures pour accueillir des personnes migrantes, en raison d’un afflux massif. Ayant pris en charge les prestations d’hébergement, le territoire a demandé à l’Etat réparation pour le préjudice financier qu’il considère avoir subi. Le 18 octobre 2022, le tribunal administratif de Pau a rejeté cette demande.

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Les arguments. Saisie de la requête, la cour administrative de Bordeaux explique que le code de l’action sociale et des familles a confié à l’Etat « une compétence de principe en matière d’hébergement d’urgence de toute personne sans abris et en détresse. »

  • A noter que cette mission n’empêche pas une communauté d’agglomération de prendre des mesures, dès lors qu’elle met en œuvre sa compétence « action sociale d’intérêt communautaire. »
  • Ce qui, néanmoins, n’empêche pas qu’une demande de remboursement puisse être faite en cas de carence avérée et prolongée de l’Etat.

La décision. Une insuffisance constatée par la cour administrative d’appel à plusieurs égards, notamment vis-à-vis des dispositifs d’urgence déjà mis en place dans les Pyrénées-Atlantiques, qui comptait moins de 300 places en 2019.

  • Elle conclut ainsi que la communauté d’agglomération du Pays basque était fondée à prendre en charge ces prestations d’accueil et à demander un remboursement à l’Etat.
  • Ce dernier est ainsi condamné à verser à la localité la somme de 836 740 euros en réparation de leur préjudice.

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