Recevoir la newsletter

De nouvelles procédures applicables au contentieux des étrangers (4/7)

Article réservé aux abonnés

OQTH - obligation de quitter le territoire français

De nouvelles dispostions sur l'OQTF ont été ajoutées mais certaines ont été censurées; 

Crédit photo kotoyamagami - stock.adobe.com
[DOSSIER JURIDIQUE] En adoptant la loi « immigration », le contentieux administratif des étrangers a été renouvelé. Prochainement, de nombreuses dispositions relatives au contentieux administratif des étrangers seront mises en place. Parmi elles, le développement de trois types de procédures, collégiales et à juge unique.
>>> Un dossier réalisé en partenariat avec la Fédération des acteurs de la Solidarité <<<<

III. Contentieux des étrangers

A. Mise en place de nouvelles procédures

Le projet de loi « immigration » avait pour ambition de simplifier le contentieux administratif, souvent jugé trop complexe. A cet effet, seules trois procédures sont désormais applicables :

→ une première procédure « collégiale spéciale » pour les obligations de quitter le territoire français (OQTF) assorties ou non d’un délai de départ volontaire sans mesure de surveillance ainsi que leurs décisions annexes (les refus de séjour, les interdictions de retour sur le territoire français, ou encore la décision fixant le pays de renvoi) :

– délai de recours : 1 mois ;

– délai de jugement : 6 mois ;

→ une deuxième procédure, cette fois-ci à juge unique, peut être engagée lorsque l’intéressé relève de la première procédure :

– délai de recours : 7 jours ;

– délai de jugement : 15 jours ;

→ une troisième procédure à juge unique :

– délai de recours : 48 heures ;

– délai de jugement : 96 heures.

B. Exemples de décisions

Concrètement, cela signifie que les délais de recours sont modifiés pour certaines procédures. Par exemple, pour ce qui est d’une contestation à l’encontre d’un arrêté de transfert Dublin, le délai est désormais de 7 jours, alors qu’auparavant il était de 15 jours. Il en va de même en ce qui concerne les OQTF relevant de la procédure ordinaire, avec assignation à résidence « de courte durée », ou encore les interdictions de retour sur le territoire français.

Les mesures d’éloignement assorties d’un placement en rétention administrative, ainsi que le refus d’asile à la frontière relèvent, quant à eux de la procédure d’urgence.

L’ensemble des dispositions entrera en vigueur au plus tard le 1er août 2024.

Pas de remise en cause de l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence

La loi transmise pour examen au Conseil constitutionnel contenait une mesure remettant en cause l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence. Elle prévoyait qu’un étranger placé sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) ne puisse être hébergé dans un dispositif d’urgence « que dans l’attente de son éloignement ». Une disposition qui faisait craindre une remise en cause de l’accès et du maintien dans un hébergement d’urgence pour les personnes concernées.

A l’issue du passage devant les Sages, l’article a été censuré car considéré comme un cavalier législatif.

 

>>> Le dossier juridique complet : 

Loi « immigration » : ce qui change dans le droit des étrangers (1/7) (accès gratuit)

Un droit au séjour des étrangers fragilisé ? (2/7)

Quelle nouvelle règlementation pour l’asile ? (3/7)

De nouvelles procédures applicables au contentieux des étrangers (4/7)

Une carte de séjour spécifique aux métiers en tension (5/7)

Durcissement des dispositions applicables aux MNA (6/7)

Modification de la législation en matière d'éloignement (7/7)

Questions/Réponses de la FAS avec ses adhérents

Juridique

Insertion

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur