Ils s'appelaient Brahim, Laurent, Geneviève dite "Gigi", Alain, Mounia… Parfois, ils sont juste désignés par "une femme" ou "un homme" lorsque leur identité n'a pas pu être établie. Au total, ils sont 453 à avoir été recensés par le Collectif des Morts de rue. Moyenne d'âge : 50 ans. Leur point commun : la très grande exclusion, qui a fini par avoir leur peau en 2013.
"Leur vie devait-elle s'achever là ?", interroge le Collectif en préambule du faire-part collectif publié lundi 3 mars en leur mémoire. Avant de poursuivre : "Certaines personnes ont pu être enterrées dignement et en présence de leurs proches, d'autres dans des conditions parfois révoltantes".
En plus de ce livret, les Morts de la Rue vont, comme chaque année, organiser une cérémonie en hommage à ces disparus qui aura lieu le 18 mars. Le rendez-vous parisien se tiendra place de la République de 13h à 18h30, un après-midi ponctué par la lecture des 453 noms et par des témoignages de personnes sorties de la grande exclusion, avant un grand rassemblement prévu à 19h. Car comme le martèle le Collectif : "La rue n'est pas une fatalité".
Les Morts de la rue, 72, rue Orfila, 75020 Paris. Tél. : 01 42 45 08 01. Fax : 01 47 97 23 87.
Courriel : mortsdelarue@free.fr
Site : www.mortsdelarue.org
Sur Facebook et sur Twitter : @Mortsdelarue
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Un hommage "républicain" pour les Morts de la rue
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