« En accentuant la précarisation des travailleurs, et en stigmatisant les plus éloignés de l’emploi, la loi ne s’inscrit clairement pas dans une volonté de mettre fin à la pauvreté », pointe ATD Quart monde dans un communiqué du 26 septembre portant sur le projet de loi Plein Emploi discuté à l’Assemblée nationale. L'association entend faire réviser le texte de loi dont la promulgation en l'état serait synonyme, selon cette dernière, d'un risque de régression sociale. Elle réclame :
le renforcement de l’accès à des emplois décents ;
- l’inconditionnalité du dernier filet de la solidarité nationale : « le retour à l’emploi ne peut se faire par une simple injonction à réaliser 10 à 20 heures d’activités. Il est d’abord essentiel de faciliter l’accès au logement, à la mobilité durable, aux soins, à la garde des enfants, etc. Par ailleurs, il ne doit pas y avoir de pression abusive pour accepter n’importe quel travail, sans tenir compte des compétences et des projets des personnes » ;
- la non obligation de s'inscrie à France Travail ;
- l’accompagnement socio-professionnel autour d’un contrat aux engagements réciproques et effectué à l’échelle locale : « La gouvernance envisagée entend centraliser la gestion des parcours des allocataires du Revenu de solidarité active (RSA) entre les mains de l’opérateur national France Travail, au risque de déposséder les acteurs locaux (missions locales, départements, travailleurs sociaux…) de leurs savoir-faire et de leurs moyens d’action et d’évaluation ».
- la participation des personnes exclues à la politique de l’emploi.
>> Le communiqué de presse « ATD Quart Monde alerte sur le risque d’une régression sociale »
[1/7] L'Assemblée nationale étudie cette semaine la loi dite de #PleinEmploi. #FranceTravail #DirectAN
— ATD Quart Monde France (@ATDQM) September 26, 2023
Une loi de régression sociale qui, au lieu de garantir le droit à l'emploi décent, stigmatise & accentue les contrôles sur les allocataires du RSA https://t.co/KVKDD6qbcM