En quoi consiste la redistribution ? Il s'agit de transferts sociaux destinés aux familles ou aux individus, afin de réduire les charges financières que représente la protection de certains risques tels que la pauvreté. D’après une nouvelle étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), ce mécanisme aurait un impact direct sur la précarité en France.
Part des aides dans les revenus des ménages. Selon les premiers chiffres, datant de 2021, pas moins de 9,1 millions de personnes auraient un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian, avec un revenu moyen de moins de 1 158 € par mois pour une personne seule et 2 432 € pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.
- Les prestations sociales non contributives constituent au total 38 % de leurs revenus disponibles (14 % de minima sociaux, 11 % d’aides au logement, 10 % de prestations familiales et 3 % de prime d’activité).
- Le rapport observe également une relation de cause à effet entre le niveau de vie et la part que prennent ces prestations dans les revenus des ménages, c’est-à-dire que plus ceux-ci sont aisés, moins cette part est importante.
- A titre d’exemple, pour les ménages considérés comme « modestes mais non pauvres », cette part représente 12 %, alors que pour les plus aisés elle ne représente que 2 % de leurs revenus disponibles.
Liées à la fiscalité directe (impôt sur le revenu, taxe d’habitation, contribution sociale généralisée, contribution pour le remboursement de la dette sociale), ces aides font baisser le taux de pauvreté de 6,9 points en 2021.
- En métropole, 14,5 % de la population est pauvre, contre 21,4 % si l’ensemble de ces impôts et prestations sociales n’existaient pas.
- L’effet de cette redistribution des revenus profite notamment aux familles monoparentales, avec une diminution du taux de pauvreté de 20,3 points pour celles ayant au moins deux enfants, mais également aux personnes en situation de handicap de 15 ans ou plus avec une baisse de 9,8 points.
Réduction des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres. Suivant les chiffres de 2021, la Drees relève que le rapport entre le niveau total des 20 % de personnes les plus aisées et des 20 % de personnes les plus pauvres passe de 8,2 à 4,5.
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