A l’heure où les débats se concentrent autour des projets de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS), les centres communaux et intercommunaux d’action sociale (CCAS et CIAS) ont décidé de présenter leurs propres propositions, relayées par l'Unccas.
La reconnaissance des travailleurs. Plusieurs solutions sont proposées pour mettre en avant les professionnels et leurs compétences :
- Une hausse des rémunérations dans le secteur social et médico-social,
- La promotion de l’attractivité des métiers,
- Le renforcement de la qualité et du nombre de places dans les écoles de formation,
- La nécessité de former, tant les agents de la fonction publique territoriale que les professionnels des CCAS.
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Soutenir l’activité des CCAS. Le texte rappelle notamment que le pacte des solidarités a pour but de lutter contre la pauvreté. Ce dernier prévoit également de soutenir, à titre expérimental, près de 100 CCAS et CIAS en difficulté. Aujourd’hui, l’expérimentation compte seulement 49 CCAS. Le texte propose ainsi que soit attribuée une enveloppe de 10 millions d’euros à l’ensemble de ces centres pour financer la domiciliation.
D’autres mesures sont évoquées par ailleurs :
- L’élargissement du nombre de CCAS pour aboutir à une généralisation à l’issue du pacte des solidarités en 2027,
- Augmenter les crédits de la mission « immigration, asile et intégration » pour que soient créées des places d’hébergement supplémentaires,
- Maintenir l’intégralité des crédits accordés aux territoires d’outre-mer par la loi de finances pour 2024,
- Doubler le montant du chèque énergie pour qu’il atteigne 300 €,
- Renforcer le soutien et l’accompagnement de proximité aux personnes en situation de handicap.
Faire de l’autonomie une priorité. Pour que les personnes en perte d’autonomie, à tout âge, soient prises en charge dans les meilleures conditions, le texte propose des mesures en deux volets distincts :
- Préparer la France de 2040, en misant notamment sur l’augmentation du nombre de professionnels, que ce soit pour l’aide à domicile ou dans des établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad),
- Soutenir un secteur en crise, en appuyant entre autres sur la nécessité d’augmenter les dépenses d’assurance maladie.
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L’urgence de la santé mentale. Annoncée comme la « grande cause nationale » pour l’année à venir, les revendications se sont axées sur le fait de donner les armes au service public de proximité pour améliorer la santé mentale :
- La participation de l’Etat au financement de postes de coordinateurs de conseils locaux de santé mentale,
- La formation des professionnels,
- La nécessité de renforcer les équipes mobiles psychiatrie-précarité.