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Collectif Alerte : et si la lutte contre la pauvreté nous enrichissait ?

Une étude menée par un cabinet de conseil indépendant, pour le compte du collectif réunissant 35 associations, est formelle : non seulement la France aurait les moyens d’éradiquer la misère, mais elle y aurait même intérêt financièrement parlant.

Cure d'austérité. Alors que le nouveau Premier ministre a déjà indiqué une cure d’austérité pour accompagner les objectifs de réduction de la dette publique, le budget 2025 risque bien d’être amputé d’une partie de ses dépenses sociales et de ses services publiques. Une perspective qui va totalement à rebours de ce que souligne l’étude réalisée pour le Collectif Alerte : ce n’est pas la pauvreté qui coûte cher, mais son non-traitement.

Pauvreté résiduelle. La France métropolitaine compte 9,1 millions de pauvres (Insee 2022), soit 14,1% de la population, dont la moitié reste engluée dans une pauvreté « résiduelle », une fois les « transferts fiscaux et sociaux » réalisés. Le coût total pour la puissance publique est estimé à 119 milliards d’euros par an, soit :

  • 51 milliards d’euros pour lutter contre la pauvreté (minimas sociaux, accompagnement etc);
  • 67 milliards d’euros liés à la pauvreté persistante (dont 39 milliards en termes de surcoûts pour la santé, par exemple, et 28 milliards de recettes fiscales non perçues).

Face à ce constat, les auteurs de cette étude ont souhaité prendre le problème à l’envers et parler investissements, plutôt qu’économies. Dans leur scenario, l’Etat dépenserait 8 milliards d’euros supplémentaires par an, sur dix ans. Une somme qui « permettrait de résorber la pauvreté de façon drastique » et qui pourrait « créer en retour un effet vertueux pour les finances publiques ».

>>> A lire aussi : Quand les institutions aggravent la précarité

Toujours selon les experts ayant contribué à ce travail de prospective, il y aurait trois principaux leviers à actionner pour à la fois réduire le nombre de personnes pauvres et par conséquent booster notre économie :

  • Hisser le revenu des ménages pauvres au-dessus du seuil de pauvreté avec des compléments de revenus, dont les aides déjà existantes mais non versées à cause du non-recours ;
  • Accentuer l’accompagnement vers l’emploi des chômeurs et des inactifs, ainsi que la création de contrats d’insertion ;
  • Financer la construction de nouveaux logements sociaux et renforcer la lutte contre le mal-logement.

>>> Sur le même sujet : Les six chiffres clés sur le mal-logement des enfants en France

Cet effort « additionnel » de 8 milliards d’euros par an pourrait « s’avérer neutre » pour les finances publiques, à l’horizon 2035, grâce à la diminution des conséquences du non-traitement de la pauvreté et de l’impact positif du retour à l’emploi.

>>> Pour découvrir l’intégralité de l’étude

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