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Assurance chômage : un bouclier anti-pauvreté pour 3 personnes sur 4

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Assurance Chômage nuage de mots

Les clichés ont la vie dure : 32 % des sondés estiment encore que les chômeurs sont des assistés.

Crédit photo Ricochet64 - stock.adobe.com
Si cette allocation conserve globalement une bonne image auprès des Français, selon une enquête Unedic/Elabe, certaines idées reçues autour d'un système qui encouragerait la fraude et l’inactivité subsistent.

Alors que les partenaires sociaux viennent de boucler un projet d’accord sur une nouvelle convention d’assurance chômage, l’Unedic publie, le 26 novembre, la quatrième édition de son enquête-miroir sur la perception du chômage et de l’emploi par les Français, réalisée en partenariat avec l’Institut Elabe. Menée au mois de septembre auprès de 4 500 répondants (chômeurs ou en poste), cette étude révèle que 6 Français sur 10 se disent attachés à leur système d’assurance chômage.

>>> A lire : Assurance chômage : un texte "sans amélioration significative des droits des demandeurs d'emploi"

Une proportion en progression de 3 points sur 12 mois, principalement observée parmi les actifs en emploi (59 %, + 6 points). Et alors que la nouvelle convention conserve la trajectoire de celle de 2019, réduisant la durée d’indemnisation, 73 % des actifs considèrent que l'existence des allocations chômage réduit l’inquiétude de perdre son emploi. Et ce dans un contexte où la situation est perçue comme « ne s’améliorant pas » depuis 2022.

  • Trois Français sur quatre se disent sécurisés par l’existence d’indemnités chômage face au risque de perte d’emploi,
  • 91 % jugent même que ces allocations constituent une aide en vue d’une transition professionnelle, qu’il s’agisse d’une reconversion, d’un changement d’employeur ou d’un projet de création d’entreprise,
  • par ailleurs, 90 % des répondants considèrent ces allocations comme un droit, car issue d’une cotisation, 
  • 88 % les voient comme un « bouclier » permettant aux personnes privées d’emploi de vivre dignement,
  • 76 % comme un outil de lutte contre la pauvreté.

Idées reçues

Pourtant, en dépit de ce jugement positif, certains clichés persistent : 39 % des sondés considèrent les allocations chômage comme un frein à l’emploi, 38 % que la durée d’indemnisation est trop longue, 35 % que la plupart des chômeurs fraudent pour toucher les allocations et, au final, 32 % vont jusqu’à penser que les chômeurs sont des assistés.

Sauf… que beaucoup de ces idées reçues se fondent surtout sur les préjugés. Ainsi, 87 % des répondants à l’enquête surestiment le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France travail. Dans les faits, au deuxième trimestre 2024, 60 % d’entre eux n’étaient tout simplement pas inscrit auprès du service public de l’emploi. De même, 37 % surestiment le montant des allocations versées qui, toujours au deuxième trimestre de l’année dernière, s'établissait en moyenne à 1 035 €. Enfin, ils sont près de 50 % à sous-estimer le nombre d’inscrits à France travail qui disposent malgré tout d’une activité professionnelle. Mi-2024, c’était le cas de près d’un inscrit sur deux.

>>> A lire aussi : Prime de Noël : les montants de l’allocation pour 2024

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