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Addictions : un jeune sur cinq concerné par l'excès de jeu

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34,8 % des jeunes de 15 à 17 ans jouent à des jeux d’argent et de hasard.  

Crédit photo Baptiste Roman / Hans Lucas via AFP
Particulièrement ciblés par les opérateurs publicitaires, les jeunes de 15 à 17 ans sont plus d’un tiers à jouer à des jeux d’argent et de hasard, selon une étude réalisée par la Société d'entraide et d'action psychologique (Sedap). Au total, un jeune sur cinq présente des pratiques de jeu à risque ou excessives.

Sept ans après une première étude sur le jeu des mineurs, la Société d'entraide et d'action psychologique (Sedap), en partenariat avec l’Autorité nationale des jeux (ANJ), publie une nouvelle recherche nationale sur le sujet. Les conclusions de cette enquête, réalisée auprès de 1 740 joueurs de 15 à 17 ans, confirme qu’un tiers de ce public (34,8 %) joue à des jeux d’argent et de hasard (JAH), contre 32,9 % recensés dans l’étude de 2014.

Parmi les jeunes ayant joué au moins une fois dans l’année, 44,4 % ne présentent aucun risque, 20,8 % sont considérés comme des joueurs à faible risque, près de 13 % comme des joueurs à risque modéré et près de 22 % apparaissent comme des joueurs excessifs. « Rapportée à la population des 15-17 ans, la prévalence est estimée à 15,5 % de joueurs sans risque, 7,2 % de joueurs à faible risque, 4,5 % de joueurs à risque modéré et 7,6 % de joueurs excessifs », souligne la Sedap. Un cinquième de la population comprise dans cette tranche d’âge est donc concernée par un risque d’addiction aux jeux.

Une initiation autour de 13 ans

Les jeux les plus pratiqués sont les jeux de grattage, suivis du tirage et des paris sportifs. Arrivent ensuite, les paris e-Sports, les paris hippiques et les machines à sous. Les jeunes joueurs pratiquent en moyenne 2,6 jeux et un peu plus de 20 % des sondés jouent à quatre jeux ou plus, rapporte la Sedap. Alors que les jeunes commencent à jouer à l’âge de 13 ans en moyenne, l’enquête révèle que les motivations sont financières dans 10 % des cas. Suivent d'aures raisons :  le « renforcement des émotions positives », l’envie de « faire face à des émotions négatives » et des motivations d’ordre social.

Par rapport à l’étude de 2014, « la proportion de filles jouant à des JAH est en augmentation et celle des garçons en baisse, signalant un rapprochement des comportements parmi ces jeunes », observe enfin la Sedap.

 

>> Pour aller plus loin, découvrez ici notre dossier au format bande dessinée consacré aux jeux d’argent et de hasard.

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