Dès le 15 mai, les patients devront payés 2 € de leur poche à chaque fois qu'ils iront chez le médecin. Une mesure qui s'ajoute à une autre depuis le 31 mars, et qui signe le doublement des franchises sur chaque boîte de médicaments, chaque acte paramédical et sur les transports. « Malgré certaines exceptions salutaires et un plafond annuel pour protéger les personnes affectées par une pathologie lourde, les ménages modestes et les personnes porteuses de handicap sont lourdement pénalisés par cette mesure », s'indigne l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas) dans un communiqué du 17 avril.
En mars 2024, un sondage Ipsos indiquait que plus de 40 % des personnes sondées ont renoncé à se soigner, dans l'année qui précèdait l'enquête, pour des raisons financières. 18 % ont refusé l'achat d'un médicament et 12 % n'ont pas été chez le médecin, faute d'argent. Une étude de 2023 a également constaté une augmentation du budget annuel des frais de santé des Français de 75 % depuis 2018, passant de 715 € à 1 249 € par an.
Dans ce contexte, l'Unccas rappelle que « la santé devait être le domaine prioritaire de l'action publique » et réitère « sa vive opposition à ces mesures nuisibles pour notre système de santé en général, et les publics les plus précaires en particulier ».