Médiation animale : des bénéfices pour les personnes accompagnées

Pédagogique, thérapeutique, ludique, préventive… La médiation animale est en vogue. Tout a commencé en 1950 quand un pédopsychiatre américain, Boris Levinson, a constaté que la présence d’un animal produisait des effets positifs sur les personnes fragilisées, qu’elles soient jeunes ou âgées. Depuis, de nombreuses recherches témoignent de ces bénéfices sur la santé psychique et physique, sur le développement affectif, cognitif et psychomoteur. C’est aussi ce que démontre cet ouvrage très documenté à travers 13 études de cas.

En France, de plus en plus d’institutions – Ehpad, centres de protection judiciaire de la jeunesse, structures spécialisées dans le handicap, foyers de vie, hôpitaux, prisons… – utilisent un chien, le plus souvent, un cheval, un lapin ou un chat parfois… dans leur accompagnement. Sandie Bélair, psychologue et cofondatrice de l’association Résilienfance, se sert d’un chien avec les enfants maltraités ou carencés. A partir de l’exemple d’un petit garçon placé de 7 ans, elle décrit comment l’animal, Dubaï, en procurant un lien et une sécurité affective à l’enfant, est devenu un facteur de réassurance et de résilience pour mobiliser ses émotions enfouies car douloureuses. La thérapeute note ainsi que Simon adore jouer à cache-cache avec le chien et être retrouvé par lui. « Au-delà du simple jeu, le message compris par l’enfant est le suivant :”Où que tu sois, je serai là et je te retrouverai si tu as besoin de moi”. »

Un autre chapitre traite de l’aide procurée par un poney à des jeunes montrant des signes d’hyperactivité et des difficultés de concentration. La médiation animale peut se pratiquer aussi au domicile comme le raconte une professionnelle qui s’appuie sur un chien pour travailler les liens d’attachement avec une patiente souffrant de troubles psychiatriques. Le livre n’oublie pas la dimension éthique de la pratique, autrement dit la bientraitance de l’animal. A moins que le robot phoque Paro, présent dans au moins 350 établissements sanitaires et médico-sociaux, lui ravisse un jour la place.