Le gouvernement vient de donner un avis favorable à un amendement – dans le cadre du projet de loi de finances – prévoyant une augmentation de 10 % du salaire des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) à partir de septembre 2023. Un investissement de 240 millions d’euros, en année pleine à partir de 2024, censé compenser la hausse de l’inflation – si cette dernière ne continue pas de progresser – et rendre plus attractif un métier à la fois précaire et mal payé.
Recrutés sous contrat de droit public, les AESH disposent d’une grille de rémunération composée de 8 échelons. Pour un temps complet, ce qui est très rare, le salaire brut varie de 1 520 € à 1 700 € par mois. Dans les faits, plus de 60 % de ces accompagnants travaillent à mi-temps ou à temps partiel et gagnent donc moins de 1 000 €.
Si le ministère de l’Education nationale souligne par ailleurs une hausse de 42 % du nombre d’AESH en cinq ans, leur contingent reste nettement insuffisant au regard des 430 000 élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire.