A partir de janvier 2024, les infirmières et aides-soignantes travaillant la nuit dans les Ephad publics seront rémunérées 25 % de plus qu'en journée. Le dimanche et les jours fériés, leur indemnité sera majorée de 20 %. Annoncée début septembre, cette mesure avait provoqué la colère du secteur privé non lucratif qui regrettait de ne pas en bénéficier. Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, a entendu : lors du débat sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, à l’Assemblée nationale, mardi 24 octobre, elle a annoncé son extension à ce secteur, soit 130 000 professionnels supplémentaires, « afin d'assurer une symétrie entre les établissements sanitaires et les établissements médico-sociaux ». « Recruter ce n'est pas qu'une question de hausse des moyens, même si c'est bien de les garantir, c'est aussi une question d'attractivité. C'est pour cela que cela ne se fait pas en un jour », a précisé la ministre.
Retour de la loi « bien vieillir » le 20 novembre
« Nous nous réjouissons de cette annonce qui met fin à une période d’incertitude. Elle vient à point nommé alors que bon nombre de nos Ehpad sont en danger, subissant de plein fouet les effets délétères de l’inflation, déclare Marie-Sophie Desaulle, présidente de la Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne). Reste désormais la question de la mise en œuvre pour laquelle nous serons particulièrement vigilants. »
Alors que la proposition de loi « bien vieillir » sera de nouveau examinée à l’Assemblée nationale la semaine du 20 novembre, Aurore Bergé a assuré que « ce texte permettra des avancées très concrètes pour les aides à domicile, grâce notamment à la carte professionnelle, à la création d'un fonds de soutien à la mobilité pour qu'enfin elles n'aient plus à payer pour avoir le droit de travailler ».