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Retards de salaires : la nouvelle direction d’Orpea s'explique

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Le groupe Orpea doit encore répondre à de nouvelles accusations.

Crédit photo Magali Cohen / Hans Lucas via AFP
Plusieurs milliers de salariés du groupe Orpea n’ont pas été payés, ou alors partiellement, ces derniers mois, indique la  CGT. La direction reconnaît un bug informatique.

Après les accusations de maltraitance institutionnelle, en janvier 2022, le groupe Orpea, qui sera repris, d'ici la fin de l'année, par un groupement d’investisseurs mené par la Caisse des dépôts et des consignations, fait face à des non-versements ou des retards de salaires depuis le mois de janvier. « Beaucoup d’heures supplémentaires n’ont pas été comptabilisées, les majorations pour travail de nuit et/ou le dimanche ont été oubliées... Pire, parfois certains salaires ont été purement et simplement zappés », déplorait la semaine dernière la CGT, organisation majoritaire dans le groupe. Motif : le changement de logiciel de gestion de paie.

« Nous assumons la situation »

« Il y a eu un bug informatique, admet le service communication de la nouvelle direction. Nous le regrettons et nous nous en excusons. Dès le départ, nous avons prévenu tous les établissements en leur demandant de nous faire remonter les difficultés et les éventuels problèmes bancaires engendrés. Le groupe remboursant évidemment les frais supplémentaires. »

Des excuses insuffisantes selon la CGT, qui dénombre encore 2 000 professionnels concernés par des retards ou non-versements de salaires. Si la direction reconnaît des dysfonctionnements « ponctuels », elle ne confirme pas les chiffres avancés par le syndicat, préférant mettre en avant les moyens pour remédier au  problème : « Nous assumons la situation. Nous avons embauché quinze gestionnaires de paie en renfort depuis le mois de janvier. Parfois les dysfonctionnements sont dus à une adresse ou un nom mal noté. Mais les erreurs sont marginales. Cela n'a rien à voir avec la situation du début d'année. »

Détournement de fonds par des élus

Alors que la procédure de sauvegarde accélérée du groupe a récemment été prorogée de deux mois supplémentaires, du 24 mai au 24 juillet 2023, Orpea reste sous le feu des projecteurs. « De nouvelles révélations mettent en lumière des pratiques financières au comité social et économique (CSE) qui interrogent fortement, alerte la CGT. Des expertises menées révèlent que des sommes considérables auraient été utilisées par des élus dans le précédent CSE pour des frais non justifiés. » Selon Renaud Mandel, membre de l'Union fédérale de la santé privée et animateur du collectif des élus Orpea, il ne s'agit pas d'une simple maladresse : « On parle de plusieurs millions d’euros. Cela peut être considéré comme du détournement de budget de fonctionnement, notamment sur la question des frais kilométriques. La nouvelle direction est au courant de la situation mais préfère ne rien dire. »

« Nous sommes effectivement au courant car nous sommes à l’origine de l’audit de l’ancien CSE, répond le service communication du groupe. La direction a partagé immédiatement les résultats de ce rapport avec les nouveaux partenaires sociaux. Nous sommes donc hyper transparents à ce sujet. Nous n’avons rien à cacher. »

 

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