« Vente exceptionnelle propriété rénovée vue mer ! 50 000 € HT. Ancien Ehpad au rabais ». Depuis hier et jusqu’au 31 juillet, une trentaine de petites annonces sont apparues sur des sites comme Leboncoin, ParuVendu, Indeed ou encore dans la presse et les réseaux sociaux.
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« Une fausse annonce… pour une vraie cause », révèle la Fehap qui lance cette campagne percutante pour dénoncer l’immobilisme des pouvoirs publics en matière d’accompagnement du grand âge.
La « supercherie » levée, une bannière renvoie vers le site Internet de la Fehap et son manifeste, structuré autour de trois injonctions : « Réveillons-nous ! », « Battons-nous ! » et « Mobilisons-nous ! »
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« Un mur démographique se dresse devant nous. Le déficit des structures, Ehpad et services à domicile, se creuse. Les professionnels sont à bout de souffle. Et il ne se passe rien !, se désole Marie-Sophie Desaulle, présidente de la Fehap. Quand les discussions avec les pouvoirs publics restent stériles, il faut passer à l’action. » Dont acte.
La fédération estime la perte de recettes liée à la seule inflation, pour ses établissements adhérents, à 165 millions d’euros. « Près de 73 % d’entre eux clôturent l’exercice 2023 avec un résultat déficitaire », alerte-t-elle.
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Elle rappelle que « le secteur privé solidaire subit une inégalité de traitement avec le secteur public depuis de nombreuses années, alors que tous exercent des missions de service public ».
La Fehap voit dans l’élection d’une nouvelle Assemblée nationale l’occasion de « prendre un virage radical pour une société du grand âge digne et à la hauteur des enjeux ».
Un kit de communication complète le dispositif : chacun est invité à s’emparer de la campagne en publiant ses propres annonces. « Prenez une photo de votre voiture, de votre matériel, de vos biens immobiliers mais aussi de vous ou de vos collègues », explique la fédération. « Plus c’est réel, mieux c’est ! »
Avec ce plan média, la Fehap espère toucher quelque 10 millions de Français.
