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Dix mois après son lancement, Marie-Arlette Carlotti dresse un bilan d'étape du 3e plan autisme

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Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, a fait part de ses "objets de satisfaction" concernant la mise en oeuvre du troisième plan autisme lors d'un déplacement mardi 18 février au Centre de ressources autisme (CRA) Ile-de-France, l'occasion pour elle de faire un premier point d'étape sur ce plan qu'elle avait modestement qualifié d'"énorme" lors de sa présentation le 2 mai dernier.

Formation des aidants

Après en avoir rappelé les principaux objectifs, même s'il est "difficile de résumer le plan tant il est dense", la ministre s'est d'abord attardée sur les points positifs, en particulier la formation des aidants familiaux, première action à avoir été mise en oeuvre.
"Les choses sont bien engagées sur ce point", a jugé Marie-Arlette Carlotti, en indiquant que des formations étant en cours dans sept régions, les autres devant entrer dans le dispositif cette année et en 2015.
"Côté professionnels, ce sont 1 000 personnes qui ont été formées en 2013 dans le secteur médicosocial auprès de personnels éducatifs, médicaux et paramédicaux"
, a-t-elle poursuivi, se félicitant du "succès" de ces formations. L’objectif est de parvenir à former plus de 6 000 professionnels, la deuxième vague étant prévue en avril prochain.

Evolution des CRA

Autre motif de satisfaction pour Marie-Arlette Carlotti : l’évolution des centres de ressources autisme (CRA), où les familles seront désormais majoritaires dans les conseils d’orientation stratégique, leur permettant d'exprimer "leur avis sur le fonctionnement des CRA, leur projet de service, la qualité de leurs prestations", a-t-elle souligné. "Par ailleurs, un décret viendra ces prochaines semaines rappeler la nécessité pour les CRA de respecter les recommandations de bonnes pratiques de la HAS [Haute Autorité de santé]".
Autres informations apportées par la ministre : le lancement d'un appel à projet par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) et l'Institut de recherche en santé publique (IRESP) qui permettra de dégager 500 000 euros par an "pour soutenir les équipes de chercheurs et pour approfondir nos connaissances sur les modes d’accompagnement, les méthodes et les structures", l'ouverture de 30 premières unités d’enseignement en maternelle à la prochaine rentrée, ou encore la notification aux agences régionales de santé (ARS) en décembre de la première tranche de crédits prévus pour le plan autisme, soit une enveloppe de 107 millions d’euros sur les 205 millions prévus, qui va leur permettre de lancer les appels à projets pour créer de nouvelles places et renforcer l’existant (les premiers appels à projets seront publiés à partir de juin).

Point de blocage

Après ces "évolutions positives et encourageantes", Marie-Arlette Carlotti est revenue sur "un point de blocage" concernant justement les appels à projets : "En 2013, les ARS n’ont pas suffisamment tenu compte des recommandations de la HAS comme critère principal d’évaluation des appels à projets. Or, ces recommandations sont au coeur du plan, elles en constituent le fil rouge", a insisté la ministre.
Elle a donc indiqué vouloir "immédiatement prendre des mesures pour [s]’assurer que les prochains appels à projets iront dans le bon sens". Elle va d'abord adresser une circulaire à l’ensemble des ARS afin de solliciter "leur plus grande vigilance". Cette circulaire sera accompagnée d'un cahier des charges type élaboré en concertation entre ARS et associations.
Deuxième mesure : l'organisation début avril d'une formation de tous les correspondants autisme des ARS "afin qu'ils maîtrisent les enjeux du plan et que cela se traduise dans la formalisation des appels à projets et leur évaluation".

Tour de France de l'autisme

Marie-Arlette Carlotti prévoit par ailleurs d'engager un Tour de France de l’autisme afin de sensibiliser les acteurs aux orientations du 3ème plan autisme dans chaque région et le lancement d'un site dédié au déploiement du plan (www.planautisme.fr) qui "sera la référence tant pour les professionnels que pour les familles".
Enfin, dernière mesure : si le comité de suivi du plan assure une "mission essentielle", celle-ci "peut aller encore plus loin en prenant en charge l'évaluation de la mise en oeuvre effective du plan" qui doit se faire "sur la base d'indicateurs clairs et partagés", a expliqué Marie-Arlette en annonçant qu'elle allait financer la construction de ces indicateurs. "Un peu comme un logiciel libre, tout acteur pourra ensuite ce saisir de ces outils pour faire un travail d'évaluation indépendant".
En conclusion de son intervention, la ministre a fait part de sa "détermination à ce que le troisième plan autisme soit effectivement et en pratique à la hauteur des attentes immenses et légitimes des familles".

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