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Des soins relationnels pour aider les Personnes âgées à reprendre pied

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Après le confinement, le service de soins infirmiers à domicile Soins 2000, dans le Lot-et-Garonne, a expérimenté une nouvelle forme d’accompagnement pour les personnes âgées désorientées.

 

REPLI SUR SOI, TRISTESSE, ENNUI, INQUIETUDE… Autant de signes annonciateurs chez les personnes âgées d’un possible glissement, que des aides-soignants peuvent repérer au cours de leurs tournées. Implanté en milieu rural, à Sainte-Colombe-en-Bruilhois (Lot-et-Garonne), le service de soins infirmiers à domicile (Ssiad) Soins 2000 a effectué ce type de repérages durant la période de confinement : « Ce n’est pas forcément verbalisé, prévient Elodie Bertrand, psychologue au sein du service. La personne devient apathique, ne veut plus manger, ni réaliser les quelques gestes qu’elle peut encore faire seule… »

Face à cela, la quinzaine de professionnels du service, qui accompagnent 57 personnes âgées, ont conçu une nouvelle forme d’intervention : une tournée de soins relationnels – une première en son sein… « Dans le soin, il y a tout cet aspect relationnel, pointe Elodie Bertrand. Dès la période de confinement, nous avons donc fait en sorte que les aides-soignants passent plus de temps avec les personnes et avons proposé ce nouveau service à partir de juin. »

Ainsi, une fois par semaine, une dizaine de femmes et d’hommes âgés de 80 à 107 ans ont pu être accompagnés pendant des séances d’une heure à une heure trente par Stéphanie Fleischner, auxiliaire de vie, formatrice et praticienne de la méthode de Validation mise au point par la gérontologue américaine Naomi Feil. Cette méthode propose un mode d’accompagnement des personnes âgées désorientées, précise la professionnelle : « Il s’agit de rétablir la communication avec elles, de comprendre que leur comportement trouble davantage les personnes qui les entourent qu’il n’est en réalité troublant. Les émotions, les sentiments des personnes âgées désorientées ont du sens. Parler de choses du passé représente pour elles une façon de trouver des ressources et l’estime d’elles-mêmes. » Pour cela, Stéphanie Fleischner utilise le massage relationnel, le toucher des mains et des bras avec des huiles essentielles ainsi que les sensations olfactives. De quoi stimuler la mémoire sensitive et émotionnelle et rendre aux personnes leur subjectivité, indique-t-elle. Une façon, aussi, à ses yeux, de permettre aux professionnels qui soignent ces personnes de retrouver du sens dans leur travail.

 

Renouer la relation avec le proche

Plusieurs d’entre eux ont entendu les personnes accompagnées leur parler de Stéphanie Fleischner, d’une « gentille personne » venue s’occuper d’eux. Les aidants aussi ont parfois interrogé la praticienne pour, eux-mêmes, mieux entrer à nouveau en communication avec leur proche. Puis, lorsque les soins ont été interrompus en attendant d’obtenir des financements, les collègues ont rapporté à Elodie Bertrand des retours en arrière.

En partie sous l’impulsion de la psychologue, le service entend poursuivre l’expérience. Elle explique : « Les ordonnances de création des Ssiad insistent sur le soin mais, en même temps, nous avons une injonction à bâtir des plans d’accompagnement individualisés. Nous pouvons donc nous autoriser d’autres modes de soutien, mais il faut préciser alors aux familles que cela reste dans un cadre limité, une durée donnée… » Et se battre pour voir ces accompagnements pérennisés dans le temps, comme vient de le faire le service, qui a monté un dossier de demande de soutien à la conférence des financeurs.

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