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Accompagnement des jeunes handicapés : le rapport Komitès plutôt bien reçu par le secteur

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De manière générale, le rapport sur la professionnalisation des accompagnants des enfants et des adolescents handicapés, remis la semaine dernière par Pénélope Komitès, a été plutôt bien reçu par les acteurs associatifs intervenant dans le secteur du handicap, à l'instar de la Fnaseph, de la Fédération des PEP, des APAJH ou de l'UNA, qui ont toutes salué les avancées de ce texte, mais ont aussi relevé plusieurs points qui appellent encore des éclaircissements.
A cet égard, la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph), qui souligne d'ailleurs, dans un communiqué, avoir "activement contribué au groupe de travail présidé par Pénélope Komitès", rappelle les attentes des familles dans la perspective de l'arbitrage interministériel qui doit intervenir d'ici à la fin de l'été pour la rentrée 2013.

Préparer la transition

"Un comité de pilotage doit être réuni avant le 12 juillet", demande d'ailleurs l'organisation, en soulignant "l'urgence de préparer la transition" avec le nouveau cadre d'emploi des accompagnants de jeunes handicapés qui doit être opérationnel en 2015, avec la mise en place d'un GIP piloté notamment par l'Education nationale pour proposer des CDI de droit public, évoque la Fnaseph, en faisant référence aux procéonisations du rapport.
"L'objectif est d'en finir avec le turn-over des accompagnants, de capitaliser leurs expériences et d'assurer une continuité de parcours aux jeunes handicapés", souligne en effet l'association, en assurant toutefois que les familles "seront vigilantes à la qualité du service rendu par le dispositif retenu par les arbitrages", en termes de coordination des pratiques ou de formation initiale des accompagnants.

GIP ou associations ?

Mais aussi en termes de garanties financières accordées aux associations qui emploient actuellement les accompagnants pour leur permettre de "faire face à l'inévitable période de transition qui précèdera la mise en place définitive de ces mesures", en poursuivant leur mission.
De même, la Fédération générale des PEP se félicite "de la reconnaissance, comme elle le demandait, d'un accompagnement global sur tous les temps de vie et de la mise en place d'une formation diplômante", mais s'interroge sur la décision de préférer la solution du GIP à celle "d'un service départemental délégué à des associations gestionnaires".
"Si la solution de création de GIP est retenue par le gouvernement, la question du cadre d'emploi et des financements afférents est posée de manière urgente", commente en effet la fédération des pupilles de l'enseignement public. "D'ici à 2015, quel engagement est donné aux associations qui ont été sollicitées en 2010 pour réemployer les AVS en fin de contrat de l'éducation nationale et qui ont offert pour certaines des contrats en CDI ?", demande-t-elle alors, en réclamant elle aussi la réunion immédiate du comité de suivi du réemploi des AVS, pour préparer la rentrée 2013, "qui concerne des centaines d'AVS et la scolarisation de milliers d'enfants en situation de handicap et de leurs familles".

Une traduction concrète

Pour sa part, la Fédération des APAJH salue notamment "le fait que le rapport situe la professionnalisation des accompagnants dans une vision globale qui pose comme cadre :

  • la prise en compte du parcours des jeunes en situation de handicap à l'école, en formation professionnelle, dans la vie sociale, et dans l'insertion dans le monde du travail, dans un souci de continuité,
  • la nécessité de confier cette mission d'accompagnement à des professionnels formés, qualifiés et ce dans un cadre d'emploi sécurisé,
  • la volonté de positionner l'accompagnement humain comme participant de la réponse aux besoins, dans une vision d'accès à tout pour tous".

Mais là encore, si l'organisation soutient nombre de propositions formulées par le groupe de travail présidé par Pénélope Komitès (mieux évaluer les besoins de chaque élève, construire des réponses pluriprofessionnelles dans le cadre du projet personnalisé, clarifier la notion même d'accompagnement "en évitant qu'il devienne un frein à la conquête de l'autonomie", coordonner les acteurs, professionnaliser la fonction avec une formation, des référentiel d'activités, etc.), elle affirme aussi qu'elle "demeurera attentive pour s'assurer que ce rapport ambitieux trouve une traduction concrète dans le quotidien des élèves et des accompagnants".
A cet égard, les 8 000 emplois annoncés pour la rentrée 2013 vont certes dans le bon sens mais "ce ne sera pas suffisant si les décisions issues des propositions du rapport ne sont pas prises rapidement en compte".

Quelle prise en compte du domicile ?

Pour l'Union nationale de l'aide, des soins et des services à domicile (UNA), enfin, la plus mitigée sur ce rapport, ce texte comprend certes "des avancées incontestables mais aussi des zones d'ombre", en particulier en ce qui concerne le parcours du jeune en situation de handicap incluant le domicile ; l'UNA regrette d'ailleurs qu'aucun organisation de la branche n'ait été invitée à participer au groupe de travail.
Au-delà de plusieurs points d'accord (agir pour la professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire, rendre l'Education nationale pleinement accessible à ces enfants, intégrer le nouveau diplôme d'accompagnant dans le projet conduit par la DGCS de refonte des diplômes de niveau 5 des filières sociales et médico-sociales...), l'association regrette aussi "la non-prise en compte des solutions qui fonctionnent sur le terrain et qui pourraient être cassées par une éventuelle réforme".
Car, au-delà de l'évolution des AVS vers un nouveau statut d'accompagnant de jeune handicapé (AJH), "la mise en place d'un groupement d'intérêt public (GIP) pour recruter ces professionnels va à l'encontre de la volonté des acteurs oeuvrant au profit des personnes en situation de handicap de mettre en place des parcours et d'intégrer les dispositifs existants", juge l'UNA, qui demande que, dans les arbitrages ministériels, "l'option de service départemental associatif conventionné par des financeurs multiples soit priorisé".

A.S.

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