Alors que Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées, vient d’annoncer que l’allocation adulte handicapée augmentera de 40 € au 1er novembre 2019, un sondage révèle que 89% des personnes handicapées ou leurs proches ne croient pas que leur situation sera mieux prise en compte dans l’avenir.
Interrogé dans Le Parisien, le président de l’APF-France Handicap, s’avoue déçu : deux ans après qu’Emmanuel Macron ait déclaré que le handicap serait une des priorités de son quinquennat, "rien n’est à la hauteur", affirme Alain Rochon,
La précarité et la mobilité sont parmi les problèmes majeurs des personnes handicapées. Or, 87% des sondés estiment qu’il n’y aura pas d’amélioration dans l’accessibilité aux transports, 82% signalent avoir des difficultés financières et 68% que la revalorisation de l’AAH n’a "rien changé" pour eux, 48% ont même le sentiment que leurs conditions de vie se dégradent, 51% qu’elles stagnent.
Pour la majorité des personnes en situation de handicap (54%), l’urgence est d’être mieux soutenu matériellement (allocations, etc.), 27% réclament un accès plus large au logement, aux lieux publics et aux moyens de transport. On est loin du compte : selon Alain Rochon, l’article 64 de la loi Elan n’oblige plus que 100% des nouveaux logements soient accessibles aux personnes handicapées mais seulement 20%.
Un chiffre qui ne manquera pas d’être rappelé lors du passage de la caravane de l’APF-France Handicap "En route pour nos droits" qui sillonnera la France à partir de ce mardi 7 mai jusqu’au 14 mai. A l’issue, une lettre ouverte déjà signée par 15 500 personnes sera remise au président de la République.