L’été sera chaud dans les établissements et services médico-sociaux (ESMS). « La période estivale va accroître les tensions en ressources humaines (…), notamment en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et dans les services d’aide à domicile », confirme une circulaire interministérielle publiée le 13 juillet mais datée du 30 juin.
Le texte acte que « l’ensemble des services de l’Etat doit se mobiliser pour une réponse coordonnée avec les acteurs intéressés ». Dans les faits, le gouvernement met en place « une mobilisation nationale visant à garantir la continuité de service et le bon fonctionnement des ESMS » cet été, et ce jusqu’au 15 septembre.
Recours au secteur libéral et à l’hospitalisation à domicile
Alors que les tensions les plus vives concernent les postes d’aides-soignants, d’accompagnants éducatifs et sociaux, d’infirmiers et de médecins coordonnateurs, la circulaire donne, entre autres, la possibilité aux structures de recourir à des contrats de vacation avec des professionnels médicaux et paramédicaux libéraux ou exerçant en centre de santé.
Dans ce cadre, « la rémunération s'effectue au forfait à la demi-journée (non cumulable avec une facturation à l'acte), avec des tarifs plafonds de remboursement variant selon le statut des intervenants : 320 € pour les médecins, 168 € pour les infirmiers et 120 € pour les masseurs-kinésithérapeutes ». Le texte autorise aussi les Ehpad à avoir recours aux professionnels de l’hospitalisation à domicile.
Plus globalement, il est demandé aux agences régionales de santé et aux préfets de région et de départements de « poursuivre les initiatives engagées » en pleine crise sanitaire (entre octobre 2020 et décembre 2021) en activant l’ensemble des dispositifs et financements mis à leur disposition.
Notre numéro consacré à la pénurie de personnels est à retrouver ici