Fondée par la gynécologue-obstétricienne Ghada Hatem, la Maison des femmes de Seine-Saint-Denis a reçu, lundi 22 mai, la visite de quatre ministres. Isabelle Lonvis-Rome, ministre déléguée chargée de l’égalité femmes-hommes, Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, Dominique Faure, ministre déléguée chargée des collectivités territoriales, et Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée des professions de santé, y ont signé avec la structure médico-sociale une convention destinée à assurer une meilleure prise en charge des femmes victimes de violences. Parmi les mesures prévues, la mise en place d’un local dédié au sein de chaque Maison des femmes « permettant le recueil des plaintes par les policiers et les gendarmes ». D’ici 2025, le nombre de ces structures spécialisées doit par ailleurs être multiplié par deux, s’était engagée la Première ministre le 8 mars dernier.
Un « pôle spécialisé » dans chaque tribunal
Le gouvernement annonce également le déploiement d’un dispositif mobile du recueil de plainte, des « bracelets antirapprochement » adaptés au réseau 5G et la création d’un « pôle spécialisé dans les violences intrafamiliales » dans chaque tribunal français. Cette dernière mesure doit se traduire juridiquement par la publication d’un décret cet été. Le garde des Sceaux a enfin évoqué la mise en place d’une ordonnance de protection en 24 heures permettant d’expulser le conjoint violent du domicile « en cas de violence extrême ». En 2019, les délais de ces ordonnances avaient été réduits à six jours, contre 45 jours en moyenne auparavant. De leur côté, les associations estiment certaines de ces mesures « intéressantes », d’autres lacunaires, et attendent surtout de voir leur application sur le terrain.