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Sondage : 59 % des Français déçus par l’action sociale (Unccas)

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"Dans les cas de crises majeures, 63% des Français considèrent que l'État ou les collectivités territoriales sont les mieux placés pour les accompagner", révèle le sondage publié par l'Unccas.

Crédit photo Adobe stock
Publié en marge d’un congrès organisé cette semaine au Havre, le baromètre 2024 de l’Unccas rebat les cartes des préoccupations des citoyens et de la confiance qu’ils accordent aux différents acteurs publics.

Interroger les Français sur l’action sociale. Telle est la mission confiée par l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas) à l’Ifop* au travers d’une enquête menée en début d’année auprès de 1 205 personnes.

Publiés le 25 mars, les résultats sont formels : 59 % des citoyens interrogés restent insatisfaits par l’action sociale. « Les différences de satisfaction sont marquées selon les revenus, avec 47% des Français aisés satisfaits, contre 38% parmi les catégories pauvres », détaille le sondage. Dans un décryptage publié en marge de l’étude par la fondation Jean Jaurès, des directeurs admettent que « les principaux concernés, qu’ils aient le sentiment d’en être créditeurs ou débiteurs, sont ainsi les premiers à marquer leur défiance, ce qui vient fragiliser le système ».

Les collectivités plébiscitées

Le service public inspire pourtant davantage confiance que le secteur privé, notamment pour les problématiques liées aux gestions de crise et à la mise en œuvre de l’action sociale. Selon les personnes interrogées, les acteurs de proximité tels que les maires seraient les plus à même à répondre aux enjeux (64 %), devant les députés ou le Président de la République.

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Autre observation : l’action sociale est principalement associée à la solidarité et à l’aide aux personnes vulnérables. « Une nette majorité (66%) estime que son objectif principal est d'accompagner les plus fragiles en cas de crise, tandis que 54% pensent qu'elle doit réduire les inégalités », souligne l’Unccas, sur son site.

Selon les données retenues, les domaines prioritaires sont la santé, l’éducation et l’alimentation. Les personnes vulnérables se composeraient, quant à elles, des sans-abri (28 %), des personnes âgées (28 %) et des personnes isolées (22 %).

Urgence sur le logement

Dernière préoccupation relevée : la hausse significative (huit points en un an) des inquiétudes relatives au logement, « signe de l’apparition d’une nouvelle crise immobilière ». Le sujet devance désormais l’emploi. « Au contraire, l’énergie, qui apparaissait prioritaire pour les Français en 2023 - signe de l’inflation sur le gaz et l’électricité et conséquence de la guerre en Ukraine - est redescendue à 54 % un an plus tard », précise l’Union.

(*) Ifop : institut d’études opinion et marketing en France et à l’international

>> Les résultats du sondage
>> Le décryptage de la direction de la fondation Jean Jaurès

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