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Qui sont les nouveaux ministres du secteur ?

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Plus de trois mois après la dissolution de l'Assemblée nationale, le nouveau gouvernement a enfin été annoncé ce week-end.

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Après 16 longs jours d’attente, le gouvernement formé par Michel Barnier a enfin été annoncé ce week-end. Avec quelques (mauvaises) surprises, comme l’absence de ministères ou de secrétariats d’Etat dédiés à la protection de l’enfance et au handicap. Revue de détail.

Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes

Député Horizons du Nord, Paul Christophe vient de faire le grand saut, depuis la présidence de la commission des affaires sociales de l’Assemblée jusqu’au ministère des Solidarités. Elu au Parlement pour la première fois en 2017, il y a porté une demi-douzaine de propositions de loi à caractère social, dont celle du 20 juillet 2023 visant à renforcer la protection des familles d’enfants atteints d’une maladie ou d’un handicap.

Il a également été signataire d’une demande transpartisane de création d’une commission d’enquête parlementaire sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance. Bien que la question du handicap ne soit pas inscrite dans la titulature de son portefeuille, le nouveau ministre a cependant précisé sur X (ex-Twitter), le 22 septembre, qu’elle faisait bien partie de ses attributions.

 

Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l’Emploi

Cette fois-ci, c’est la bonne ! Astrid Panosyan-Bouvet, dont le nom apparaissait régulièrement dans la short-list des ministrables du Travail depuis 2017, fait enfin son entrée à l’hôtel du Châtelet. Venue du PS, co-fondatrice d’En Marche !, cette macroniste de la première heure est devenue députée de Paris en 2022. Au Palais-Bourbon, elle aura notamment été co-coordinatrice pour le groupe présidentiel du projet de loi sur le bien-vieillir, puis rapporteure d’un texte sur la réforme de l’assurance chômage « plus équilibré et plus juste » que celui finalement défendu par Gabriel Attal.

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Au ministère du Travail et de l’Emploi, elle devra justement se pencher sur la suite à apporter à cette réforme contre laquelle elle s’était élevée, alors que l’entrée en vigueur de nouveaux coups de rabot sur l’indemnisation des demandeurs d’emploi devrait intervenir au 1er décembre prochain. Autre dossier brûlant : celui de la généralisation à presque 2 millions de personnes, dès janvier prochain, de l’accompagnement renforcé des allocataires du RSA.

 

Agnès Canayer, à la Famille et à la Petite enfance

Un temps pressentie, Laurence Garnier n’aura finalement pas eu le poste, certainement en raison de ses positions conservatrices sur les sujets sociétaux. Le portefeuille revient donc à Agnès Canayer, qui prendra les rênes d’un ministère délégué à la famille et à la petite enfance.

La sénatrice de Seine-Maritime, apparentée LR, est élue locale au Havre depuis 2008. Soutien du maire et ancien Premier ministre Edouard Philippe, elle fut sa deuxième adjointe de 2014 à 2017, chargée des affaires sociales. Au Palais du Luxembourg, elle a été rapporteure du projet de loi sur la justice pénale des mineurs.

>>> Sur le même sujet : Les 4 priorités de Terra Nova pour doper la petite enfance

Placée sous l’autorité du ministère des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes, elle hérite d’un portefeuille à l’intitulé remanié. Il n’est ici plus question de « l’enfance », comme les précédents ministères et secrétariats d’Etat depuis Adrien Taquet, mais de la « petite enfance ». Il n’est également plus question « des » familles mais de « la » famille.

Parmi les dossiers prioritaires : la petite enfance, justement. Après l’écho médiatique des Ogres de Victor Castanet, Agnès Canayer devra prendre des mesures urgentes pour lutter contre les dysfonctionnements au sein des entreprises de crèches privées. Plus globalement, elle devra répondre à la crise que traverse l’ensemble des modes d’accueil (attractivité des métiers, salaires, qualité de l’accueil, etc.). Autre dossier, tout aussi prioritaire, la protection de l’enfance qui, même si elle ne figure pas dans l’intitulé du ministère, devrait lui échoir.

 

Marie-Agnès Poussier-Winsback, ministre déléguée chargée de l'Economie sociale et solidaire, de l'Intéressement et de la Participation

ESS France et l’Udes le demandaient : un peu plus d’un an après le départ de Marlène Schiappa, l’économie sociale et solidaire (ESS) – qui représente environ 15 % de l’emploi en France – retrouve un portefeuille dédié, désormais étendu aux questions d’intéressement et de participation.

Sa titulaire, la députée Horizons de Seine-Maritime Marie-Agnès Poussier-Winsback, a d’ores et déjà quelques sujets chauds qui l’attendent sur son nouveau bureau, dont la demande d’une grande loi de programmation financière pour l’ESS et la généralisation des mécanismes de partage de la valeur chez ses employeurs afin de rendre ses métiers attractifs (une demande notamment poussée par l’Udes). Elle pourrait se voir aidée par la proposition de loi sur l’ESS, préparée par le délégué interministériel à l’économie sociale et solidaire Maxime Baduel.

 

Valérie Létard, ministre du Logement et de la Rénovation urbaine

Députée du Nord, membre de l’UDI, Valérie Létard a été nommée ministre du Logement et de la Rénovation urbaine. Elle remplace Guillaume Kasbarian, à l’origine de la très controversée loi « anti-squat » (et nommé ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique).

Ancienne secrétaire d'Etat à la solidarité sous François Fillon, elle a également été vice-présidente du Sénat et présidente de la Communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole. Assistante sociale de formation, titulaire d’un DESS de développement local et d’économie solidaire, la nouvelle ministre s’est spécialisée dans les problématiques d’inclusion et de développement urbain.

A peine nommée, Valérie Létard va devoir affronter un certain nombre de dossiers urgents, à commencer par les 2,7 millions de familles en attente d’un logement social, alors que le niveau de production de logements sociaux n’a jamais été aussi bas.

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