Diète sévère pour tout le monde ! Les perspectives de croissance à 1,4 % sur lesquelles avait été construit le budget 2024 ayant été récemment revues à seulement 1 %, Bercy a décidé d’imposer un régime drastique aux finances publiques afin de réaliser une économie de 10 milliards d’euros, condition sine qua non d’une réduction du déficit public à 4,4 % du PIB à la fin de l’année.
Dans ce coup de rabot, général, chaque ministère est prié de participer à l’effort, sans espoir d’« immunité budgétaire », a indiqué Thomas Cazenave, ministre délégué aux comptes publics. Au total, 29 missions de l’Etat sont concernées par cette réduction budgétaire qui prend la forme d’une annulation pure et simple de certaines autorisations d’engagement que le Parlement avait validées en décembre dernier. Un décret du 22 février paru au Journal officiel a précisé, pour chaque pôle de dépenses de l’Etat, l’étendue des économies attendues.
Un milliard en moins pour le secteur
Le secteur de l’action sociale ne sera pas épargné. L’enveloppe consacrée à la conduite et au soutien des politiques sanitaires et sociales va être amputée de 20 millions d’euros. Celle dévolue au handicap et à la dépendance, de 230 millions. L’inclusion sociale et la protection des personnes diminuera de 50 millions tandis que 7 millions d’économies sont attendues sur les dépenses liées à l’égalité hommes-femmes. La protection judiciaire de la jeunesse voit son budget reculer de 37,9 millions et l’enveloppe jeunesse et vie associative de 129 millions.
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Mais ces réductions se traduisent aussi par - 300 millions pour l’aide à l’accès au logement, - 49 millions pour la politique de la ville, - 50 millions pour la protection maladie, - 20 millions pour la prévention, la sécurité sanitaire et l’offre de soins. Les politiques d’accès et de retour à l’emploi, elles, sont amputées de 227,9 millions d’euros.
Ajoutez enfin 49 millions de retirés à la politique de la ville et 114 millions à l'immigration et l'asile...
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On a fait le total : le secteur devra se résoudre à économiser plus d'un milliard d'euros, soit au moins 10 % de la somme totale.
Parmi les premières réactions à l'annonce de ce décret drastique, l'université Jean-Moulin Lyon-3 a décidé de saisir le Conseil d'Etat, estimant que le gouvernement aurait dû préalablement passer par un vote devant le Parlement.
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