Comme tous les ans, les prestations sociales et familiales (RSA, allocation aux adultes handicapés, minimum vieillesse, allocation de solidarité spécifique, rente d’incapacité, allocations familiales, etc.) sont augmentées au 1er avril. Le gouvernement a annoncé que, pour 2023, la hausse sera de 1,6%. « Une décision indécente » pour le Collectif Alerte, qui regroupe 34 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion.
Dans un communiqué du 31 mars, le collectif compare ce pourcentage avec celui de l’augmentation des prix de l’alimentaire dans les grandes surfaces (+ 14 % en un an). Par conséquent, il exige « une loi en urgence pour une revalorisation exceptionnelle des prestations sociales et familiales d’au moins 5 % ».
17 euros supplémentaires
Pour illustrer leur propos, les associations et fédérations donnent l’exemple d’une mère sans ressources qui élève seule deux enfants. Elle perçoit actuellement 1 070 euros par mois de RSA et de prestations familiales. Avec l’inflation, selon les estimations de l’Unaf (1), ses dépenses ont augmenté de 171 euros par mois. Le collectif indique donc que, en l’état, le mois prochain, avec la revalorisation annoncée par le gouvernement, elle gagnera 17 euros supplémentaires, soit « dix fois moins que la hausse du coût de la vie ».
Alors que le Pacte des Solidarités doit être présenté dans les prochaines semaines, Alerte suggère d'indexer les minimas sociaux sur les prix du budget de référence des ménages modestes, comme c’est le cas pour le Smic. Ainqi qu'un relèvement des minima sociaux au-dessus du seuil de grande pauvreté : 940 euros pour une personne seule.
>>> Lire le communiqué du collectif Alerte
(1) https://www.unaf.fr/ressources/famille-c-une-femme-deux-garcons-ages-de-6-a-13-ans/
